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Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Crise Iran-Pakistan: "Les Américains n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts"

Crise Iran-Pakistan: «Les Américains n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts»
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Dans cette édition de L’Afrique en marche, le général Taoufik Didi, retraité de l’armée tunisienne, expose les tenants et les aboutissants de la crise frontalière entre l’Iran et le Pakistan. Pour lui, l’implication du Mossad israélien et de la CIA est évidente et la judicieuse réponse conjointe de Téhéran et d’Islamabad a dégonflé la crise.
"Le règlement rapide de la crise frontalière entre l’Iran et le Pakistan, suite aux bombardements, d’un côté comme de l’autre, avec des missiles balistiques, est en soi un coup dur pour les services de renseignements américains et israéliens, le Mossad et la CIA. Ces derniers ont tenté d’allumer un conflit frontalier entre ces deux pays musulmans en activant des mouvements terroristes à leur solde, pour forcer l’Iran à desserrer l’étau de ses alliés chiites autour d’Israël, qui mène une guerre d’extermination contre la population de Gaza depuis le 7 octobre 2023", affirme à Radio Sputnik Afrique le Général Taoufik Didi, retraité de l’armée nationale tunisienne, expert en sécurité et en Défense internationales. Et d’ajouter qu’"aussi bien l’Iran que le Pakistan ont compris le stratagème et ils ont donc réussi à le neutraliser en mettant en place un mécanisme conjoint de lutte antiterroriste sur fond d’une diplomatie très active et très habile".
Dans le même sens, le général Didi note que "bien que le Pakistan ait été un allié des États-Unis durant des décennies, notamment dans le soutien aux Moudjahidine afghans contre l’Union soviétique, les Américains, comme à l’accoutumée n’ont pas hésité un seul instant à tenter de semer la zizanie entre ce pays et son voisin chiite l’Iran pour des intérêts géostratégiques au Moyen-Orient, notamment en soutien à Israël".
Pour l’invité de L’Afrique en marche, les pays, notamment arabes, qui comptent encore sur les États-Unis pour les protéger et faire avancer leurs intérêts vitaux, devraient prendre conscience que "les Américains n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. Dès que leurs intérêts s’estompent et changent de direction vers d’autres régions du monde, ils se retournent contre leurs alliés, les abandonnent et se consacrent à protéger leurs intérêts étroits même contre leurs amis d’hier s’il le faut. Aujourd'hui, les pays de l’Asie occidentale font face, comme dans le passé d’ailleurs, à l’axe malfaisant Washington–Londres–Tel-Aviv. Dès qu'il y a une catastrophe quelque part, il ne faut pas chercher loin pour trouver et mettre en évidence l’implication des services de renseignement de ces trois pays".
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