"Belles surprises sur le champ de bataille"? Moscou s'offusque des mots employés par Washington

Après les rires de Hillary Clinton à l’annonce de la mort du dirigeant libyen Kadhafi, c’est Victoria Nuland qui attire l’attention par sa promesse "de belles surprises" aux forces russes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a commenté ce ton léger de la secrétaire d'État adjointe américaine.

Les propos de la secrétaire d'État adjointe américaine Victoria Nuland, qui a promis "de belles surprises à Poutine sur le champ de bataille", rappellent la scène de 2011 où la secrétaire d’État américaine de l’époque a plaisanté en apprenant la mort de Mouammar Kadhafi, a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.

"Vous savez à quoi cela ressemble? Souvenez-vous de Mme Clinton et de ses éclats de rire lorsqu’elle a vu Kadhafi ensanglanté? Apparemment, là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique, ce sont des choses acceptables. Ici c'est très différent", a indiqué M.Peskov à la chaîne de télévision Rossiya 1.

Victoria Nuland est arrivée à Kiev le 31 janvier. Les "belles surprises" mentionnées pourraient faire référence aux bombes planantes de haute précision GLSDB, en route vers l'Ukraine, selon certains observateurs.

Cela suggère que les États-Unis maintiennent et augmentent leur implication directe dans le conflit ukrainien et incitent le régime de Kiev à poursuivre la guerre, a déploré Dmitri Peskov.

En octobre 2011, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait découvert via son smartphone la mort du dirigeant libyen alors qu’elle s’apprêtait à donner une interview à la chaine de télévision américaine CBS. "Wow! Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort", avait-elle lâché dans un éclat de rire devant les caméras.

Elle avait ainsi paraphrasé le fameux "Veni, vidi, vici" de Jules César. L’humour de la secrétaire d’État est passé d’autant plus mal que la polémique enflait à l’époque sur les circonstances de la mort de Kadhafi qui aurait été lynché et tué et non tombé dans une bataille.