Présidentielle reportée au Sénégal: des candidats saisissent le Conseil constitutionnel

© © Présidence du SénégalMacky Sall, Président du Sénégal, à la cérémonie du dialogue national le 28 mai 2019 à Dakar.
Macky Sall, Président du Sénégal, à la cérémonie du dialogue national le 28 mai 2019 à Dakar. - Sputnik Afrique, 1920, 05.02.2024
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Après le report de la présidentielle sine die, un groupe de candidats a saisi le Conseil constitutionnel, a déclaré l’un d’eux à Sputnik, El Hadji Mamadou Diao. Selon lui, le décret du dirigeant sénégalais viole les dispositions de la Constitution.
"Nous étions huit candidats à déposer le recours, les autres vont le faire aussi. Nous avons créé un collectif avec un pool d’avocats [...]. Nous avons pu déposer un recours au niveau du Conseil constitutionnel en demandant au Conseil constitutionnel de jouer son plein rôle, parce que c’est lui le juge du processus électoral", a-t-il expliqué.
L’intangibilité du mandat du Président étant dictée dans la Constitution, "nous lui avons demandé de prendre ses responsabilités et de considérer comme illégal le décret qui a été pris", poursuit M.Diao.
Les candidats concernés vont ensuite se réunir pour se pencher sur les résultats du vote à l’Assemblée nationale, tout en sachant que ces décisions sont "illégales parce qu’aucune disposition ne permet à l’Assemblée d’augmenter, même d’une seconde, le mandat du Président de la République", a-t-il signalé.

La volonté de changer les règles

En annonçant le report de la présidentielle, le chef d’État a prôné un "dialogue national ouvert". Cependant, El Hadji Mamadou Diao exprime ses réticences:
"Nous avons beaucoup d’incertitudes par rapport à ce dialogue parce que, d’après ce qu’on a appris sur le projet qui est en cours, il y a une volonté de changement des règles, notamment sur le parrainage. Ils veulent que le parrainage citoyen soit supprimé. Donc par la suite, on permettrait juste aux candidats qui sont des partis représentés à l’Assemblée nationale de participer aux élections. C’est-à-dire que les élections ne seront plus inclusives".
Selon lui, d’autres changements seraient également envisagés, sans "fondement légal".
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