Présence militaire US en Centrafrique: un sondage montre l'attitude des citoyens

CC BY-SA 4.0 / Alllexxxis / Bangui, Central African RepublicBangui, Central African Republic
Bangui, Central African Republic - Sputnik Afrique, 1920, 30.04.2024
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La population centrafricaine redoute l'ingérence américaine, notamment à travers les sociétés paramilitaires, a annoncé Afrique Média après avoir mené un sondage improvisé suite aux informations sur la présence de la société privée américaine Bancroft en Centrafrique.
La majorité des habitants de la République centrafricaine refusent la présence de mercenaires de la société privée américaine Bancroft dans le pays et en Afrique en général, relate Afrique Média, qui a interrogé des passants à Bangui.
"Les États-Unis ont mené des guerres contre la Syrie, la Libye, l'Irak, donc je suis contre la présence américaine dans notre pays", a répondu l'un d'eux, ajoutant que le pays avait besoin d’alliés, mais pas des Américains.
Les habitants interrogés critiquent en outre:
la volonté de Washington de s'ingérer dans les affaires intérieures et de porter atteinte à la souveraineté d'autres pays;
les risques accrus d'instabilités et de conflits armés en cas de renforcement de l'influence américaine dans la région;
l'inutilité des ONG américaines, avant tout des sociétés paramilitaires, qui ne font que compliquer la situation. Les médias évoquent notamment des cas d'organisation de rassemblements anti-gouvernementaux pour de l'argent.
Selon Afrique Média, depuis la publication fin 2023 d'infos sur la présence de la société de sécurité privée appelée Bancroft Global Development en Centrafrique, de nombreux Centrafricains l'ont dénoncée lors de conférences de presse, de tables rondes et de manifestations.
Mi-mars, plusieurs manifestations ont d'ailleurs eu lieu pour protester contre la présence de mercenaires américains en RCA. Plus de 1.000 personnes s'étaient notamment rassemblées devant l'ambassade des États-Unis, pour demander leur départ.
Aucune preuve ne permet d'affirmer que souhaite travailler avec Bangui, avait cependant déclaré récemment à Sputnik Félix Moloua, Premier ministre centrafricain.
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