LA « GUERRE ETRANGE » DES AUTORITES ESTONIENNES CONTRE LA MEMOIRE DES VICTIMES DE LA LUTTE CONTRE LE FASCISME

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Les tentatives des autorités estoniennes de légaliser le démontage des monuments et le transfert des restes des soldats soviétiques peuvent avoir des effets négatifs sur les rapports russo-estoniens, a-t-on prévenu l’ambassadeur d’Estonie Marina Kaliurand au MAE de Russie.
Les tentatives des autorités estoniennes de légaliser le démontage des monuments et le transfert des restes des soldats soviétiques peuvent avoir des effets négatifs sur les rapports russo-estoniens, a-t-on prévenu l’ambassadeur d’Estonie Marina Kaliurand au MAE de Russie.
Nous rappelons que la semaine dernière une loi sur la « protection » des cimetières militaires était adoptée en Estonie qui permet d’exhumer les restes des soldats soviétiques et de démonter le monument érigé en leur honneur à Tallin. De l’avis des nationalistes locaux, ce monument attise la haine et glorifie l’Etat qui occupait l’Estonie. On y a, sans doute, oublié que l’Europe bien aménagée de nos jours, dont l’Estonie fait partie, est le résultat de la victoire remportée par des alliés de la coalition anti-hitlérienne. Y compris par l’Union Soviétique, qui en a payé le tribut le plus lourd pour les victimes du fascisme.
En Russie la décision de Tallin officielle est considérée blasphématoire et hypocrite. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est convaincu qu’elle est dictée par des motifs qui n’ont rien à voir avec la nécessité de tirer des enseignements du passé et de bâtir une Europe sans clivages.
Les actions des autorités estoniennes ont suscité l’indignation aussi parmi les députés de la Douma d’Etat de Russie. La déclaration des parlementaires russes note que la « guerre étrange » des autorités estoniennes contre la mémoire des victimes de la lutte anti-fasciste atteste de leur intention de poursuivre, contrairement à la volonté des Etats de la coalition anti-hitlérienne, la ligne sur la glorification du fascisme et la justification de son idéologie. Voici ce que dit le chef du comité de la chambre basse du parlement pour les Affaires internationales Constantin Kossatchev :
Nous ne pouvons pas accepter cette tentative de réévaluer l’histoire par complaisance à une conjoncture politique contemporaine. Nous ne pouvons pas admettre que l’URSS et l’Allemagne hitlérienne soient mises sur un même plan. Et nous considérons qu’indépendamment des différentes appréciations de ce qui se passait avec l’Estonie dans l’après-guerre, la mémoire de ceux et celles qui ont sacrifié leur vie est sacré.
La Douma d’Etat de Russie a invité le président et le gouvernement à envisager les futurs rapports avec l’Estonie en fonction du comportement des autorités officielles à Tallin envers les monuments aux militaires soviétiques.

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