MOSCOU COMPTE SUR L’INTENSIFICATION DE LA COOPERATION DE L’IRAN AVEC L’AIEA

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La Russie espère que l’Iran intensifiera sa coopération avec l’AIEA et accomplira toutes les conditions de l’Agence dans les 3 ou 4 mois.
La Russie espère que l’Iran intensifiera sa coopération avec l’AIEA et accomplira toutes les conditions de l’Agence dans les 3 ou 4 mois. Téhéran s’est montré sensible à cette position, posée à la base du nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. On vient d’apprendre qu’il a autorisé pour la première fois les inspecteurs de l’AIEA à visiter son nouvel ensemble d’enrichissement d’uranium. En voici quelques détails avec notre observateur Constantin Garibov,
Le texte du projet de résolution sur l’Iran, déposé au Conseil de sécurité de l’ONU au nom de l’UE par la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne, a été concerté avec la Russie, la Chine et les Etats-Unis mardi à Berlin à la rencontre des chefs de la diplomatie des SIX. Il tient compte de la disposition de l’Iran à coopérer avec l’AIEA. Sur 7 questions que l’Agence avait au programme nucléaire iranien, 3 sont déjà réglées. Un mois environ lui est imparti pour résoudre celles qui restent.
Moscou avait toujours pris position pour que dans leur approche du dossier nucléaire iranien les diplomates se basent avant tout sur les conclusions professionnelles de l’Agence et ne leur substituent pas des appréciations politiques. Tout porte à croire que cette idée est toujours mieux comprise par ses partenaires occidentaux. Ce n’est pas par hasard que les mesures d’influence sur l’Iran, contenues dans le projet de résolution nouvelle du Conseil de sécurité de l’ONU, ne se présentent pas comme des sanctions sévères, estime l’expert de l’Institut russe d’études orientales Irina Fiodorova
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Les faits, susceptibles de provoquer le durcissement des sanctions contre l’Iran n’existent pas. D’autant plus qu’après la rencontre du directeur général de l’AIEA Mohammed ElBaradei avec la direction de l’Iran, celui-ci s’est engagé à prendre en considération toutes les observations faites par le directeur de l’Agence et à y remédier cours d’un mois. Ces observations ne sont pas significatives, et l’Iran a accepté de collaborer avec l’AIEA. L’opinion d’ElBaradei a été positive. L’Iran a autorisé les inspecteurs à se rendre sur les sites. Il faut patienter un peu et lui donner le temps de combler les lacunes et de persévérer dans la voie d’une coopération active, estime Irina Fiodorova.
Si toutes les conditions de l’AIEA sont remplies, les SIX, comprenant les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne, sont prêts à ouvrir des négociations avec l’Iran, y compris sur des questions économiques et commerciales. La balle est aujourd’hui dans le camp iranien. Tant que l’AIEA n’aura pas éclairci les questions relatives aux activités iraniennes d’enrichissement d’uranium, les sanctions demeurent effectives. Dans leur résolution nouvelle sur l’Iran, les SIX appellent les pays à être vigilants dans le développement des rapports économiques, commerciaux, de transports et autres avec Téhéran, pour qu’ils ne servent pas à transmettre des matériaux, susceptibles d’être utilisés dans la sphère nucléaire.
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