Le retrait des troupes d’Irak et d’Afghanistan est ajourné pour un délai indéterminé

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Le Congrès des Etats-Unis a approuvé l’octroi de 162 milliards de dollars pour poursuivre les opérations armées en Irak et en Afghanistan jusqu’au milieu de l’année prochaine.
Le Congrès des Etats-Unis a approuvé l’octroi de 162 milliards de dollars pour poursuivre les opérations armées en Irak et en Afghanistan jusqu’au milieu de l’année prochaine.
Il est clair que les forces armées américaines ont besoin de financement permanent dans ces pays, écrit Victor Enikeev. Il n’y a pas eu de divergences sérieuses à ce sujet au Congrès américain. Or, les démocrates ont essayé pendant longtemps d’inclure dans le projet de loi le calendrier de retrait des troupes américaines d’Irak. N’ayant pas réussi, ils ont cédé à la pression de la Maison blanche et le président George Bush s’est hâté de déclarer que ce projet de loi l’arrangeait car il n’établissait pas de délais artificiels de retrait des troupes d’Irak.
La situation en Irak et en Afghanistan est sans doute différente au plan politique et dans l’aspect du droit international bien que Washington prétend poursuivre la lutte antiterroriste dans les deux pays. En Afghanistan les soldats américains font dès le début partie d’un contingent de paix de l’OTAN conformément au mandat du CS de l’ONU. En Irak les militaires ont été envoyés au mépris de la Charte de l’ONU pour mener une guerre contre un Etat souverain. Or, dans les deux pays Washington met le cap sur l’emploi de la force et la situation s’aggrave.
Certes, le retrait des troupes d’Irak pourrait déstabiliser la situation dans le pays. Cependant, un calendrier de retrait des soldats américains constituant le contingent des forces internationales aurait, par contre, rassuré les Irakiens. La plupart des habitants du pays considèrent les Américains comme les agresseurs ayant détruit le pays et coupables de la mort de leurs proches. Les sondages d’opinion le confirment. Plusieurs leaders politiques, religieux et ethniques à Bagdad partagent cette opinion. L’administration russe estime qu’il faut préciser le délai de séjour des troupes américaines en Irak. Washington s’y oppose et plusieurs observateurs y révèlent son intention de rester pour longtemps dans ce pays qu’ils cherchent à transformer en une place d’armes pour défendre leurs intérêts dans la région.
C’était un commentaire de Victor Enikeev.
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