LES ETATS-UNIS PROVOQUENT UNE RELANCE DE LA COURSE GLOBALE AUX ARMEMENTS

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Les Etats-Unis et la Pologne poursuivent aujourd’hui à Varsovie leurs pourparlers sur une possible installation de 10 missiles intercepteurs américains. Les parties sont représentées par le sous-secr d’Etat Daniel Fried et le ministre des AE Radoslav Sikorski. Un commentaire de notre observateur politique Victor Ienikeev.
Les Etats-Unis et la Pologne poursuivent aujourd’hui à Varsovie leurs pourparlers sur une possible installation de 10 missiles intercepteurs américains. Les parties sont représentées par le sous-secrétaire d’Etat Daniel Fried et le ministre des AE Radoslav Sikorski. Un commentaire de notre observateur politique Victor Ienikeev.
Jusqu’à présent les parties ne parvenaient pas à se mettre d’accord. La Pologne revendiquait quelque chose comme 22 milliards de dollars pour la modernisation de son armée, ainsi que des pièces de DCA « Patriot » et certaines autres similaires, en échange du déploiement des missiles antimissiles américains. Considérant ces revendications exagérées, Washington déclarait à son tour que Varsovie devait garantir elle-même la capacité défensive nationale.
Comme l’a dit le porte-parole de la diplomatie polonaise Petr Pachkovskiï, à ce jour, un certain projet de déclaration politique est élaboré qui constitue un supplément au traité sur le système de défense antimissile, et susceptible de garantir la sécurité de la Pologne. Or, cela ne signifie pas que toutes les divergences seront éliminées, et que la Pologne et les Etats-Unis signeront vite des documents respectifs. Comme les deux parties l’ont noté, les négociations seraient poursuivies.
La presse mondiale écrit beaucoup de nos jours sur ce que Washington et Varsovie mènent, en fait, un vrai marchandage dans l’espoir d’obtenir de plus grands dividendes. En quelque partie c’est vrai. En réalité, il en va des choses plus sérieuses que cela ne puisse paraître. Même en concluant leur marché sur le système de défense antimissile ni les Etats-Unis, ni la Pologne n’y gagneront rien. Au contraire, les deux parties, et avec elles toute l’Europe, vont perdre. Une éventuelle entente américano-polonaise portera un coup dur à tous le système européen de sécurité, au climat de confiance et de coopération, qui a mis des décennies à s’établir dans le continent.
Comme le Kremlin l’a répété, la Russie sera contrainte de prendre des mesures de rétorsion appropriées de caractère diplomatique ou technique et militaire. Puisque l’installation de la station radar en République Tchèque est de 10 missiles antimissiles en Pologne n’a aucun rapport ni à l’Iran, ni au souci de Washington de garantir la sécurité des alliés dans le Vieux Monde. La troisième région de positionnement du bouclier antimissile américain est créée dans le cadre d’un système global. Ses éléments existent dans l’Alaska et en Californie, à bord des navires de guerre des Etats-Unis, dans différentes parties de l’Océan mondial. Il engage la Grande-Bretagne, le Danemark, le Canada, le Japon et quelques autres pays encore. En y incluant la Pologne et la République Tchèque, Washington provoque, en fait, une nouvelle spire de la course globale aux armements qui s’étend à l’orbite circumterrestre.
La Russie cherche à ne pas l’admettre, en proposant des solutions de remplacement touchant la coopération dans le domaine de défense antimissiles, qui sont pourtant rejetées par les Etats-Unis. Néanmoins, Moscou montre de la volonté de négocier ce problème avec Washington.
C’était l’opinion de notre observateur politique Victor Ienikeev.

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