LA RECONCILIATION PALESTINIENNE INTERIEURE – UNE DEMARCHE VERS LA CREATION D’UN ETAT INDEPENDANT

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Les efforts de médiation de l’Egypte, visant à surmonter les contradictions palestiniennes intérieures ont, enfin, commencé à porter.
Les efforts de médiation de l’Egypte, visant à surmonter les contradictions palestiniennes intérieures ont, enfin, commencé à porter. Après un dialogue de réconciliation au Caire entre les principaux groupes palestiniens, FATAH et HAMAS, un accord a été élaboré mettant fin aux attaques mutuelles en vue de former un gouvernement de coalition.
La diplomatie égyptienne a marqué, en effet, un grand point. Il paraissait ces derniers temps que personne ne réussirait à ramener au dénominateur commun les groupes palestiniens opposés l’un à l’autre. Trop différente était leur vision de l’avenir de leur peuple. Les libéraux du FATAH, soutenant le chef de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas, reconnaissent l’existence de l’Etat d’Israël et voit leur avenir comme voisin du peuple juif. L’Etat hébreu voit, à son tour, dans les partisans de M. Abbas des partenaires pour les négociations. Quant aux islamistes du HAMAS, ils sont prêts à reconnaître Israël à une série de conditions, réalisables, restant fidèles au bon sens, qu’après l’obtention de la souveraineté par les Palestiniens. De là vient leur résolution de mener la lutte armée jusqu’à la victoire. Ce qui rend les militants du HAMAS partisans des méthodes terroristes de lutte aux yeux d’Israël. Et, donc, les pourparlers avec eux sont exclus pour Jérusalem.
Mais il y a le revers de la médaille, et on a commencé à en prendre conscience en Europe et aux Etats-Unis où l’on soutenait Israël, en refusant des contacts avec le HAMAS. Ce mouvement et le FATAH ont rassemblé environ la moitié des voix des électeurs chacun. Et le HAMAS a même obtenu le droit de former un gouvernement. Comment peut-on exclure les radicaux de la vie politique de la Palestine ? On le comprend bien au Caire, comme à Moscou où l’on considère les efforts de médiation de l’Egypte extrêmement importants. Le veut-il ou non l’Etat hébreu devra avoir affaire à tous les Palestiniens et non avec ceux de leur choix à titre de partenaires. Comme l’ont montré les événements du début de l’année dans la bande de Gaza une pression musclée sur le HAMAS n’a fait que renforcer l’influence des islamistes au sein de la société palestinienne. Le résultat a été opposé, estime l’orientaliste Vladimir Akhmedov.
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Les tentatives de liquider le HAMAS seront vaines, même si l’armée israélienne occupe toutes les villes et contrôle tout le territoire de la bande de Gaza. Le HAMAS agira alors comme une organisation purement clandestine. Comme le FATAH avait opéré en son temps. On ne saura pas détruire définitivement le HAMAS. Il n’est possible de régler cette question que par des méthodes exclusivement politiques, par la négociation.
Le grand bilan du dialogue au Caire consiste dans l’entente au sujet de la formation d’un gouvernement de coalition. Son but est de réunir des conditions pour un fonctionnement normal des instituts étatiques de la Palestine. Cela veut dire qu’à la conférence au Proche-Orient à Moscou les Palestiniens pourraient être représentés par une seule délégation.
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