Le Gaz pour l'Europe: l'Algérie pas en mesure de détrôner la Russie

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Il sera impossible à l'Algérie de remplacer, à moyen terme, les énormes quantités de gaz russe qui alimentent l'Europe tous les ans, a estimé mercredi l'expert en hydrocarbures Abdel-Madjid Attar, ancien PDG du groupe pétrolier Sonatrach. Auparavant, les médias arabes ont publié un rapport du centre britannique Oxford Business Group selon lequel l'Algérie posséderait un potentiel d'exportation suffisant pour augmenter des livraisons de gaz en Europe et délivrer ainsi les pays de l'Union européenne  de leur dépendance gazière vis-à-vis de la Russie."Les rapports concernant les capacités d'exportation de gaz algérien vers l'Europe sont très exagérés surtout en ce qui concerne l'exportation de quantités supplémentaires", a indiqué l'analyste, cité par le quotidien Echorouk.
Selon M.Attar, tous les regards sont tournés à présent vers les gigantesques champs gaziers de Hassi R'Mel et Hassi Messaoud qui produisent 70% de tout le gaz algérien. On se propose notamment grâce à l'exploitation de ces gisements d'augmenter les exportations annuelles de gaz à 80 milliards de mètres cubes alors que les quantités actuelles varient entre 62 et 65 milliards de mètres cubes annuels. Toutefois, l'expert ne voit pas pour le moment de nouveaux gisements de pétrole et de gaz susceptibles d'égaler les champs évoqués. Les poches gazières les plus importantes se trouvent dans l'ouest du pays, notamment à Reggan et Timimoun, mais leur capacité ne peut excéder les 10 ou 12 milliards de mètres cubes, tandis que la demande locale en électricité et en gaz augmente de 8% par an. Par conséquent, les quantités exportées ne peuvent connaître une forte hausse. La Russie satisfait 40% des besoins gaziers de la quasi-totalité des pays européens, et l'Algérie ne couvre que 12% des besoins en gaz de l'UE.

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