LA FRANCE PARTICIPE AUX EFFORTS DE LA RUSSIE EN VUE DE GARANTIR LA SECURITE ENERGETIQUE EN EUROPE

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Il est possible que la France devienne prochainement le partenaire de la Russie dans la garantie de la sécurité énergétique de l’Europe.
Il est possible que la France devienne prochainement le partenaire de la Russie dans la garantie de la sécurité énergétique de l’Europe. Selon le journal russe « Kommersant », le Premier ministre russe Vladimir Poutine s’est entretenu lundi soir à ce sujet avec son homologue français François Fillon.
Il a été question de la participation des compagnies françaises aux projets de construction des gazoducs reliant la Russie à l’Europe : le « Nord Stream » et le « South Stream ». Le premier passera par le fond de la Baltique et reliera le littoral russe au littoral allemand. Le gaz sera transféré aux pays européens. Le second gazoduc aménagé dans le fond de la mer Noire entre la Russie et la Bulgarie assurera les livraisons de gaz en Europe du Sud et du Centre.
« Gazprom » entend signer prochainement le mémorandum sur la coopération avec la compagnie « Electricité de France » en vertu duquel la compagnie russe bénéficiera de 10% dans le South Stream. Les pourparlers concernant l’intégration de « Gaz de France Suez » au « Nord Stream » touchent à leur fin. Cela stimulera la mise en œuvre des deux projets énergétiques ce qui consolidera leur base matérielle et financière. Le gaz russe sera demandé en France. L’aspect politique du problème est très important. La compagnie « Electricité de France » appartient à plus de 80% à l’Etat français. Cela signifie que la France devient le partenaire de la Russie dans la garantie de la sécurité énergétique en Europe.
Le directeur général de la Fondation pour la sécurité énergétique Constantine Simonov estime qu’une telle évolution est parfaitement logique.
Nous voyons aujourd’hui que les pays européens excepté les plus éloignés de la Russie se montrent prêts à participer au « Nord Stream » ou au « South Stream ». Pourquoi cela se produit ? Ils comprennent que la conception de diversification supposant le refus de recevoir le gaz russe conduit à un échec stratégique. Refuser signifie se vouer à la crise gazière.
L’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie ont participé le plus activement jusqu’à présent aux projets énergétiques réalisés conjointement avec la Russie. L’intégration de la France à ces projets traduit l’affaiblissement de la position des adversaires du « Nord Stream » : des pays Baltes, de la Pologne. Ils devront maintenant prendre en considération le facteur français en argumentant leur attitude négative. Ces pays sont privés de possibilité d’influer sur les livraisons de gaz russe à l’Europe en tant que pays transiteurs. Tout porte à croire que la « vieille Europe » ne se laissera pas dicter les conditions.

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