À COPENHAGUE, ON A RATE LA CHANCE D'ADOPTER UN NOUVEL ACCORD SUR LA LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

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Le projet de déclaration politique de la conférence de l'ONU sur le changement du climat n'a pas reçu le soutien nécessaire de ses participants.
Le projet de déclaration politique de la conférence de l'ONU sur le changement du climat n'a pas reçu le soutien nécessaire de ses participants. Bien qu’un petit groupe de grandes puissances ait atteint un compromis, une série de pays en voie de développement a durement condamné le document approuvé par eux.
Le bilan des négociations de quinze jours – c’est seulement une déclaration politique. Les contradictions entre les pays développés et en voie de développement se sont manifestées dès le début de la conférence et elles n'ont pas permis de préparer un document juridiquement contraignant qui arrange tout le monde. C’est plutôt une déclaration des intentions, des souhaits et des concessions. Cela a donné la raison aux représentants du « Groupe de 77 » unissant 133 États en voie de développement d’appeler ce document "le pire dans l'histoire". « Si seulement un pays dit "non", aucun accord ne sera conclu », a prévenu le délégué du Soudan.
Il est pratiquement impossible de se mettre d'accord de manière que tous les pays soient contents, trouve le conseiller du président de Russie sur les problèmes du climat Alexandre Bedritsky.
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Il n'y a pas pour le moment de niveau suffisant de confiance entre les pays, surtout entre les puissances industrialisées et les états en voie de développement, c'est pourquoi il est très important de créer des mécanismes qui permettent de liquider les préoccupations existantes, d'examiner clairement n'importe quelles questions.
Cependant, la Russie et les États-Unis ont l'intention de réduire les rejets des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, mais Moscou ne fera pas cela au détriment de l'économie. Aussi, la Russie insiste-telle sur la prise en compte de la quantité de forêts au moment de prendre les engagements sur la restriction des émissions. Voici ce que Dmitri Medvedev a dit vendredi dans son intervention à la conférence.
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La Russie est prête à participer à la préparation d’un accord juridiquement contraignant et de fixer les obligations sur les émissions. La Russie est aussi prête à assurer une réduction sans précédent des rejets des gaz à effet de serre de plus de 30 milliards de tonnes pendant la période entre 1990 et 2020. Cela correspond à la réduction de 25 pour-cent des rejets pendant cette période. Mais je soulignerai que nous nous occuperons de ces questions indépendamment du fait, si nous pourrons ou non nous mettre d'accord sur tous les principes essentiels. Indépendamment de la présence de l'accord juridiquement contraignant, c'est avantageux pour nous-mêmes, et nous trouvons que c’est justement une telle approche qui doit être utilisée dans d'autres pays également. Et nous sommes tous intéressés par une amélioration radicale de l'état de notre environnement.
Le président de la conférence de l'ONU sur le changement du climat, le premier-ministre du Danemark Lars Lekke Rasmussen a interrompu samedi la séance plénière pour la tenue des consultations sur une sortie possible de la crise. La plupart des experts tendent à croire que l'adoption de l'accord sur les mesures contre le réchauffement climatique sera reportée à la 16-ème conférence de cadre de l'ONU sur le changement du climat, qui se passera en 2010 au Mexique. Néanmoins, les experts refusent d'appeler le forum de Copenhague « une défaite ». Ils estiment que le fait d’avoir pu faire participer au processus la Chine et les Etats-Unis, c’est déjà une grosse réussite. Oui, Copenhague a raté sa chance de devenir la patrie d’un nouvel accord sur le climat qui remplacera en 2012 celui de Kyoto. Pourtant, selon les spécialistes, malgré l’absence de résultat, Copenhague peut être fier d’avoir contribué à la formation d’une économie dépensant moins d’hydrocarbures.
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