UNE DÉCENNIE SANS ELTSINE

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Dix ans – c’est un bon délai pour se demander, s'étant rappelé la phrase du premier président russe Boris Eltsine «Gardez la Russie!»: quel sont nos succès?
Dix ans – c’est un bon délai pour se demander, s'étant rappelé la phrase du premier président russe Boris Eltsine «Gardez la Russie!»: quel sont nos succès?
Le journal "Komsomolskaïa Pravda" écrit : « Alors, du temps d’Eltsine, il semblait qu’il suffisait de payer les dettes après le défaut de paiement, de souffler un peu, de mettre de l'ordre en Tchétchénie et dans le "Gazprom", et tous les chemins s'ouvriraient devant le pays. Les plans des réformes d’envergure avaient l'air réalisable. Seulement un mouvement en avant semblait possible. Mais il s’est avéré qu’il s’agit plutôt d’un mouvement circulaire, écrit le journal. À tel point que la réforme énergétique structurale menée à bon terme fait marche arrière maintenant. Oui, au cours des années passées, nous avons appris à bien assembler les automobiles, inventés dans d'autres pays. Nous avons appris à acheter ces voitures à crédit. On a appris à comparer les taux d’intérêts des dépôts en roubles, en dollars et en euros. On a créé un nouvel avion, quelques sous-marins. C’est pour ce qui concerne l'économie.
Sous prétexte de la nécessité d’une discipline bureaucratique, on a supprimé les élections des gouverneurs. Sous prétexte de la nécessité d’une stabilité politique, on a privé de sens des élections au niveau fédéral. L’axiome que le propriétaire privé est plus efficace que l'État est oublié. A présent, on essaie chaque jour de démontrer le théorème selon lequel l'État serait au moins plus juste / ?/.
Mais l'essentiel, peut-être, ce n’est pas cela. L'essentiel est qu'après dix ans de conditions de vie avantageuses (grâce à la conjoncture mondiale), nous nous sommes habitués quelque peu, imperceptiblement, qu’il n’y a pas de raisons de regarder fixement l'horizon. Nous connaissons bien notre place : nous avons un grand passé, et, dans l’avenir — une chance de devenir une vraie puissance régionale.
Dans les années 90, nous avions très souvent honte d'Eltsine, néanmoins, c’est lui qui reste un critérium des acquisitions de la nouvelle Russie — le critérium de la liberté et de l'envergure.

COMMENTAIRE

Cet article peut ne pas être tout à fait clair pour nos amis étrangers. D'ailleurs, le lecteur russe peut ne pas accepter certaines de ses thèses non plus. Et nous avons demandé au vice-directeur général du Centre des technologies politiques Alexeï Makarkine de le commenter.

Le pays n’a pas disparu. De plus, il y avait une croissance économique assez sérieuse. Certes, on peut la lier à la conjoncture économique extraordinairement favorable, mais aussi avec l'activité macroéconomique très raisonnable du gouvernement, qui suivait une politique prudente. Ainsi, un fonds de réserve a été créé. Il contribue sérieusement à relever les défis de la crise économique mondiale. Bien sûr, il y a des problèmes dans le pays, mais ces problèmes sont d’un autre ordre. Ils ne sont pas liés à la nécessité de faire des efforts immenses pour la préservation de l'intégrité territoriale.
Et maintenant, l'opinion du consultant politique Anatoly Wassermann. Il trouve que l'on a réussi à éviter la principale menace à l'État qui est en train de se développer.

Du point de vue de la stabilité de la société, les changements survenus en dix ans après Eltsine, en tout, sont vers le meilleur. Parce que, seulement après avoir obtenu la stabilité, nous pouvons avancer plus loin. Un automobile dynamique est très bon pendant de petits virages, mais risque un accident au premier gros virage. Mais il nous faudra encore passer beaucoup de virages, ne serait-ce que parce qu'ils menacent tout le monde. La crise économique actuelle n’est pas la première, et elle ne sera pas la dernière. Il nous faudra désormais mesurer le désir des changements avec la nécessité de la protection contre les changements excessifs.
Donc, les tentatives de retrouver la stabilité sont très productives, trouve Anatoly Wassermann. C'étaient les commentaires du vice-directeur général du Centre des technologies politiques Alexeï Makarkine et du consultant politique Anatoly Wassermann.
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