LES REGIONS AU BOUT DU FIL

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Nos sujets aujourd’hui :

Les spécialistes russes ont élaboré un appareil unique pour le nouveau système de sécurité des centrales nucléaires
A Sotchi, un centre logistique s’est mis à fonctionner
Les habitants de Mourmansk sont dans le noir.
Veliky Novgorod : l’exposition « Carte de vœux de Noël en bois ».
Kalmoukie : la prochaine année sera celle du saïga.

Les spécialistes russes ont élaboré un appareil unique pour le nouveau système de sécurité des centrales nucléaires

Pour la première fois en Russie, dans la ville de Sosnovy Bor (la Forêt de pins) près de Saint-Pétersbourg, pendant la construction de la Centrale nucléaire LAES-2, a commencé le montage de l'installation de la localisation de la masse fondue. C’est une importante partie du système de sécurité de la nouvelle série des centrales nucléaires russes, communique notre correspondant Anatoly Novosselov.
Le piège unique de masse fondue, élaboré par les chercheurs et les ingénieurs russes, selon les principaux spécialistes mondiaux dans le domaine de l'énergie atomique, augmente considérablement la sécurité des centrales nucléaires. Sa structure originale est plus parfaite que celle des dispositifs européens analogues. Il représente une construction métallique conique pesant plus de huit cents tonnes, qui est installé directement sous le réacteur de la centrale nucléaire. Ce piège est rempli de matières spéciales sacrifiées qui, en cas de l’endommagement du réacteur, ne laisseront pas la radioactivité sortir de l’enveloppe protectrice dans l'environnement
Pour la première fois, un tel piège à la masse fondue était fixé sur la Centrale nucléaire Tjanvan en Chine, qui était construite suivant le projet de l'Institut de Saint-Pétersbourg "ATOMENERGOPROEKT". Cette centrale était mise en exploitation en 2007, elle est aujourd'hui une des centrales nucléaires les plus sûres dans le monde. Et voici que maintenant, dans le cadre du programme de la construction de la nouvelle série des centrales nucléaires russes de la Corporation d'État "Rosatom", pour la première fois en Russie, a commencé le montage de l'installation semblable de localisation de masse fondue aux environs de Saint-Pétersbourg. Un des concepteurs des matières spéciales à la base des nanostructures, le chef de chaire de la chimie physique de l'Institut technologique de Saint-Pétersbourg Victor Goussarov parle du nouveau système de la sécurité des centrales nucléaires.
L'élément clé du piège, ce sont les matières spéciales qu’on appelle « matières sacrifiées ». Entrant en réaction avec la masse fondue de la zone active, elles doivent assurer leur placement sûr dans ce container. Dans le monde, il existe quelques variantes de pièges. Chez nous, le piège est en forme d’une chaudière refroidie par l'eau. En Russie, on a choisi avec succès le principe de l'action du piège, et des matières sacrifiées ont été créées spécialement pour ce modèle. Elles doivent diluer la masse fondue de la zone active, baisser sa température, diminuer la sortie des radionucléides, ne pas permettre la concentration des éléments qui fissionnent. Notre système de sécurité est recommandé à l'AIEA pour l'utilisation dans le monde entier.
Les chercheurs des principaux centres des études scientifiques de la France, l'Allemagne et d'autres états européens travaillent sur les nouveaux systèmes semblables de sécurité pour les centrales nucléaires. Pourtant, leurs recherches ne sont pas encore finies, ou confirmées expérimentalement et surtout, il n’y a pas de projets réalisés. Dans les projets de la nouvelle série des centrales nucléaires russes, on utilise une configuration de systèmes de sécurité, doublant l'une l'autre en cas de besoin, dont aucune des centrales nucléaires actuelles n’est équipée, souligne le directeur de la filiale de l'Institut de Saint-Pétersbourg « Atomenergoproekt » Sergei Egorov.
Dans notre projet, on a prévu toutes les situations possibles, y compris tout à fait exotiques, peu probables. A l’heure actuelle, le projet est équilibré au maximum suivant le principe de l’efficacité économique et de sécurité garantie. En cas d’une panne, toutes les mesures de sécurité seront prises, comme la mise en marche de la barrière unique de localisation de masse fondue.
Le montage du piège pour la masse fondue dans la centrale nucléaire LAES-2 dans la ville de Sosnovy Bor, prendra environ quatre mois. Prochainement, un piège pareil sera utilisé dans la centrale nucléaire près de Voronej.

Un centre logistique unique s’ouvre à Sotchi

A Sotchi, s’est ouvert un centre logistique de gestion de la circulation routière. Sa tâche est d’élaborer des itinéraires optimaux pour tous les moyens de transport, automobile, ferroviaire, aérien et naval, note notre correspondant Vladimir Obraztsov.
Une des premières tâches des spécialistes du centre logistique, c’est l’optimisation des transportations des frets destinés à la construction des ouvrages olympiques à Sotchi. Pour cela, on utilise le système russe de surveillance par satellite GLONASS. La circulation des voitures transportant ces frets est surveillée depuis l’Espace, ce qui permet de repérer à tout moment chaque voiture, de choisir les itinéraires les plus rationnels. Les capteurs du système GLONASS sont fixés également sur les transports en commun. Les aiguilleurs peuvent informer les conducteurs sur tous les embouteillages, leur conseiller des voies les plus pratiques à prendre. Le centre logistique lancé à Sotchi, n’a pas d’analogues dans notre pays, à l’étranger non plus, a souligné un des concepteurs du système, le vice-directeur de la direction de transports des J.O. Viatcheslav Paoukov :
Nous avons contacté des consultants étrangers, notamment, autrichiens et allemands. Ils ont avoué que ce système n’a pas de pareille par sa complexité. La création de centres logistique est rare.
En pleine saison touristique, le centre logistique de transports sera surtout efficace, lorsque les routes de Sotchi seront surchargées. Le nombre de voitures dans la ville augmentera. Alors, les habitants de la ville et les vacanciers pourront apprécier les qualités du nouveau système. Les spécialistes sont certains qu’il y aura moins d’embouteillages sur le littoral de la mer Noire, et sur les itinéraires olympiques, il y aura toujours du feu vert.

Les habitants de Mourmansk sont dans le noir

Jusqu’à la mi-janvier, les habitants de Mourmansk ne verront pas le soleil. La nuit polaire est arrivée dans la ville, elle durera un mois et demie. Notre correspondant Pavel Kondratiev parle de la vie des habitants de cette ville du Nord pendant cette période difficile.
La nuit polaire est la période la plus dure pour ceux qui habitent dans cette région. A cause d’un manque de soleil, les gens se fatiguent vite et leurs maladies chroniques s’aggravent. «Le moyen le plus sûr de s’en débarrasser, c’est le sport, la gymnastique », conseillent les médecins de Mourmansk. Les autorités font tout pour que les jeunes, les enfants, les personnes âgées s’initient au sport. Valery Morenko, chef de la section de microchirurgie oculaire dit :
La raison principale des problèmes de santé, c’est un effort excessif pour les yeux. Voilà pourquoi, pendant la nuit polaire, les enfants doivent se reposer, dormir davantage. Il faut des pauses entre les cours à l’école. Les charges doivent être minimales. Plus l’enfant est petit, moins il doit être surchargé. Notamment, il faut limiter le temps consacré à la télé et aux jeux informatiques. Pour passer la nuit polaire sans pertes, il faut non seulement faire du sport, mais aussi manger des aliments à grosse teneur en vitamines, se promener pendant une heure. Pour ne pas se faire renverser par une voiture dans les ténèbres, les agents de police routière recommandent aux piétons de fixer sur leurs vêtements des éléments luminophores, note Maxime Ivaschenko, inspecteur de police routière :
Chez nous, la nuit polaire est longue, elle présente certains dangers. Souvent, le piéton est mal repéré sur la route, car tout semble noir. Il faut donc prendre le soin de s’acheter une pèlerine reflétant la lumière, ou des flickers, petits pins ou stickers luminophores. Ensuite, avant de traverser une rue, il faut s’assurer que le conducteur vous a remarqués.
Après le 11 janvier, la nuit polaire se termine officiellement, il y a de plus en plus de lumière. Mais comme dans la presqu’île de Kola, la surface n’est pas plate, il y a des collines, les habitants de Mourmansk ne pourront voir un bout de soleil que le 14 janvier.

Veliky Novgorod : l’exposition «Cartes de voeux de Noël en bois»

Dans la ville de Véliky Novgorod, a lieu une exposition inhabituelle — «Cartes de voeux de Noël en bois». Dmitri Boukhrov, un peintre moscovite, a présenté le genre rare de carte en bois. Notre correspondante Svetlana Pakhomova : le détail.
En plein centre de la vieille ville, il y a une salle d’exposition qui s’appelle, non par hasard, « Au marché ». C’est là, sur la rive gauche du Volkhov, au Moyen Age, que les habitants de Novgorod effectuaient les échanges commerciaux avec les villes européennes de l’Union de la Hanse. On pouvait y trouver des objets rares, chez Monsieur le Grand Novgorod, comme on appelait alors cette ville. Pour maintenir cette ancienne tradition, Elena Jirova, directeure de la galerie « Au marché », y ouvre toujours une nouvelle exposition à la veille de Noël. Ici, on peut voir et même acheter des objets en céramique noire de Novgorod, des bijoux, faits d’après les échantillons du 12 siècle, trouvés pendant des fouilles archéologiques, des figurines en pierre ou en bronze, des tableaux et des dessins des peintres et des artisans — locaux ou venus des autres villes. Mais, cette fois, la galerie a étonné les visiteurs, ayant organisé l’exposition « Cartes de voeux de Noël en bois ». Ce qui étonne le plus, c’est le fait que le tableau sur toile est collé directement sur une tranche de bois, faits après avoir scié des troncs de vieux arbres. Grâce à cela, chaque carte a une forme particulière, dictée par la nature même des arbres. « Des miniatures picturales sur bois – personne n’a encore vu cela à Novgorod », dit Elena Jirova.
C’est un monde pictural tout à fait différent. Par des moyens artistiques particuliers, il transmet l’humeur, ce que nous apprécions le plus. C’est cela, Noël !
Les gens arrivent pour voir l’exposition, y reviennent ensuite avec leurs enfants et amis. Les personnages représentés sur ces miniatures sont bons, ils communiquent avec des Anges, puis, ils deviennent eux-mêmes des Anges pour rester dans le monde des humains sans être vus. Le peintre Dmitri Boukhov habite à Moscou, mais il est né à Veliky Novgorod, il y a habité jusqu’à l’âge de 18 ans. C’est son premier vernissage dans la ville natale, d’ailleurs, dans la capitale, il n’expose pas ces tableaux très souvent non plus. L’art naïf est surtout apprécié, pour le moment, en Europe. Les tableaux « en bois » de Boukhrov sont présents dans les collections privées en Finlande, en Grande-Bretagne, en Allemagne. Le premier et l’unique président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev, des politiques en vue, russes et américains, ceux de la CEI, possèdent ces tableaux. Le peintre a fait don de quelques tableaux au Fonds caritatif « Nastenka » d’oncologie infantile. Dmitri Boukhrov dit :
Je me suis occupé d’illustations pour les livres – ceux de Venedikt Erofeev, de Sergei Essenine, j’ai travaillé pour un magazine pour enfants « Eralache ». Là, j’ai écrit et illustré des contes. J’ai plus de 500 dessins, je les mets sur du bois. Vous savez, on a demandé un jour à Constantin Nikolski –membre du groupe « Dimanche » : quand est-ce que vous allez faire de nouvelles chansons ? Il a répondu : « Ceux qui ont de mauvaises chansons doivent faire de nouvelles ». Moi, je prends ce que j’ai fait, j’y travaille, c’est pourquoi les nouveautés sont rares. J’aimerais pouvoir faire des tableaux en couleur de tous mes dessins. Alors, on pourra dire que ma vie n’était pas inutile.
On a envie de s’attarder devant chaque oeuvre, examiner les Anges, les enfants, les animaux, les clochers et les forêts. L’exposition est complétée avec succès par des marionnettes d’auteur faites par la jeune actrice moscovite de talent Yana Esipovitch.

L’année prochaine en Kalmoukie sera celle du saïga

«Sauvez l’antilope des steppes» – ce sera la devise de l’année 2010 en Kalmoukie. Le chef de la république Kirsan Ilumjinov a annoncé que l’année prochaine serait en Kalmoukie celle du saïga. Aujourd’hui, ces animaux qui vivent sur Terre depuis la nuit des temps risquent de disparaitre. Les habitants de la république espèrent que les mesures prévues seront une étape importante dans la préservation de leur nombre. Notre correspondante Valentina Bambaeva nous communique d’Elista :
Les saïgas – ce sont des animaux artiodactyles du groupe d’antilopes. Initialement, ils peuplaient un grand territoire dans les steppes et les semi-déserts de l’Eurasie, depuis les monts Carpates et le Caucase jusqu’à la Djoungarie et la Mongolie. Actuellement, on ne les trouve qu’au Kazakhstan, au Turkménistan, en Ouzbékistan et en Russie, notamment, en Kalmoukie. En ce moment, près de 17 mille saïgas habitent sur le territoire de la république. Il y a 10 ans, on en comptait plus de 300 mille. Vu cette baisse brutale de leur nombre, l’Union Mondiale de protection de la nature a inclue ces animaux dans le Livre Rouge d’espèces en extinction. Les causes de la baisse aussi catastrophique du nombre des saïgas, ce sont le changement de l’environnement, sa dégradation, et un braconnage massif. Selon les chercheurs, bientôt, l’expérience triste de la Chine, où ces animaux ont disparu, risque de se répéter en Kalmoukie. Il y a treize ans, les Chinois ont créé dans le Nord-Est du pays, près de la ville d’Ouroumtchi, une ferme pour l’élevage des saïgas. Les antilopes arrivaient en Chine de Kalmoukie. Ici, dans la zone des steppes et des sémi-déserts, la présence de ces animaux artiodactyles a une grande importance, croient les chercheurs. Les saïgas assurent une productivité plus grande des pâturages, ce qui est directement lié avec le développement de la branche principale – l’élevage. Donc, le sort de l’unique population en Europe des saïgas inquiète les habitants de la république. Le gouvernement régional compte prendre, avant la fin de l’année en cours, la décision sur le projet final des mesures principales dans le cadre de l’année du saïga en Kalmoukie. Le vice-directeur pour la science de l’Institut kalmouk des recherches sur les territoires arides Andreï Bogun dit :
En premier lieu, c’est l’organisation de la protection. Donc, le point le plus important du nouveau programme, ce sera la création d’un groupe spécialisé chargé de garder les saïgas dans les lieux de leur habitat. Les animaux seront comptés avec l’aide des moyens modernes. On attache une grande importance au travail avec la population, car il faut éclairer les gens.
Les chercheurs kalmouks trouvent que l’extermination massive des animaux est liée avec le fait que dans leurs cornes, on trouve des substances utilisées en médecine orientale. Alors, ils sont prêts à trouver une alternative aux cornes du saïga, à fabriquer des substances actives. On espère donc que l’année du saïga en Kalmoukie permettra de sauver cet animal unique.



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