NOEL MENACE

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Sur la voie vers une tolérence universelle, le monde risque de perdre une de ses fêtes préférées, previent l’hebdomadaire « Itogi ». Chaque année, en Europe et aux Etats-Unis, on s’en prend de plus en plus à la fête de Noël. Les anciens empires occidentaux qui éprouvent un complexe de culpabilité devant leurs ex-colonies, essaient d’être politiquement corrects et d’adoucir de cette façon les nouveaux venus. Ceux-là ne cherchent pas du tout à s’assimiler, ils imposent leurs propres traditions culturelles aux habitants des métropoles, en Europe et aux Etats-Unis. Si l’idée de tolérence est poussée à l’extrême jusqu’à l’absurde, un jour, au lieu de penser le jour de fête au Père Noël ou Santa-Claus, nous aurons une autre association d’idées : nous penserons à une fée sur les échasses
Ces précédents existent déjà. En Grande-Bretagne, par exemple, des bureaucrates trop empressés ont essayé d’interdire dans les écoles des spectacles d’après les sujets de Noël, ainsi que de servir la dinde rotie, de décorer les bureaux de guirlandes de branches de sapin. Chaque fois, ils trouvaient des prétextes plausibles (la viande n’est pas bonne pour la santé, les jouets peuvent faire mal, il ne faut pas abattre les arbres).
Pour le moment, les gens ont du mal à croire que la fête peut être sacrifiée pour le bien de la tolérance. Les experts y voient plutôt un manège marketing. Mais il existe un autre avis. Le « complot anti-Noël » ne fait que germer, bientôt, nous verrons le monde renoncer au sapin, à la crèche et à l’oie rotie.

COMMENTAIRE

Le chef du centre des études ethnopolitiques et régionales Emile Païn parle du danger de disparition des traditions.


La tolérence – c’est justement une forme de communication non imposée. C’est un dialogue entre les cultures, et non l’imposition d’une culture. En plus, la tolérence est toujours limitée par la nécessité de règles communes à l’échelle de l’Etat. Ces règles ne sont pas liées uniquement au respect de la Constitution et des lois. Il est nécessaire de garder les traditions culturelles principales de la société, formées toujours à la base des traditions historiques de la majorité ethnique. Il existe certains symboles culturels qui sont importants pour l’adaptation des migrants. S’il n’y a pas de règles et de conditions communes, les gens ont plus de mal à s’adapter dans la société, ils ne savent pas comment ils doivent se comporter. Donc, les propositions de liquider quelques traditions nationales sont absurdes, bêtes et nuisibles. Sans traditions, le renforcement de l’Etat est impossible. La Russie, d’ailleurs, ne souffre pas d’un excédent de traditions, bien au contraire ! Le problème est que certaines d’entre elles ont été perdues, liquidées. C’est ce qui rend difficile la formation de la société civile.

C’était le commentaire du chef du centre des études ethnopolitiques et régionales Emile Païn.
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