LE PETROLE D’ACHOPPEMENT

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Si la situation des livraisons de gaz russe en Ukraine défrayait ces derniers temps la chronique du Nouvel An, c’est maintenant au tour des exportations de pétrole vers la Biélorussie de jouer le même rôle. Minsk prend position contre le maintien des droits de douane russes sur les livraisons de pétrole et menace de se retirer de l’Union douanière.
L’Union douanière regroupe aujourd’hui trois pays à savoir la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie. Conformément aux accords, le coefficient de minoration sur les livraisons de pétrole et de ses dérivés en Biélorussie cesse son effet en 2010. Moscou est néanmoins prête à livrer sans aucun prélèvement fiscal tout le pétrole dont a besoin la Biélorussie compte tenu de la nature particulière des relations qui unissent les deux pays. Selon le vice-premier ministre russe Igor Setchine, ces livraisons se monteront à 5-6 millions de tonnes ce qui fera économiser à la Biélorussie environ 1,5 milliards de dollars. Cependant tout ce qui vient en sus de ces quantités doit être frappé d’impôt. Comme le fait savoir le service de presse du gouvernement russe, la partie biélorusse a été informée du prélèvement des droits de douane sur le pétrole à partir du premier janvier 2010 mais Minsk est entré dans la nouvelle année sans avoir signé les documents correspondants.
A son tour, la Biélorussie se réfère à l’accord de base 2007 de l’Union douanière qui dispose qu’à partir du « moment de création du territoire douanier unique, les parties n’appliquent plus les droits de douane dans leurs échanges commerciaux ». Or, les fournisseurs russes ne violent pas les engagements contractés devant les consommateurs biélorusses et européens. Le pétrole sera livré en quantités nécessaires pour la Biélorussie elle-même et pour le transit en direction d’autres pays. Quant aux documents internes de l’Union douanière, nombre d’entre eux demandent encore à être précisés.
La Biélorussie estime pour sa part que le prélèvement des droits de douane peut avoir des retombées négatives sur son économie et craint que la Russie n’agisse de même concernant le gaz, l’électricité et même les produits manufacturés. Les pourparlers sur les livraisons et le transit de pétrole via la Biélorussie suivent cependant leur cours.
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