Un statut particulier pour la ville de trois confessions

Un statut particulier pour la ville de trois confessions
Un statut particulier pour la ville de trois confessions - Sputnik Afrique
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Le gouvernement israélien a l’intention d’augmenter le prestige de Jérusalem en sa qualité de la capitale de l’État juif en instituant une zone des priorités nationales. Le projet de cette loi sera prochainement examiné par la Knesset.

Le gouvernement israélien a l’intention d’augmenter le prestige de Jérusalem en sa qualité de la capitale de l’État juif en instituant une zone des priorités nationales. Le projet de cette loi sera prochainement examiné par la Knesset.

Jérusalem est depuis longtemps proclamé la ville principale de l’Israël. Malgré son surnom de la ville de trois confessions – christianisme, judaïsme et islam – les autorités israéliennes ne cessent pas de prétendre à un statut juif de Jérusalem. La partie orientale de la ville qui est une partie traditionnellement arabe, fait l’objet de constructions : on érige des habitations pour des colons juifs à la place des habitations palestiniennes. Tout cela sur le fond des pourparlers concernant le statut de Jérusalem qui, suite à la décision de la communauté internationale, doit être partagé entre les Palestiniens et les Israéliens. Quant aux priorités nationales, il s’agit de refouler la population musulmane afin que la question des frontières de 1967, si douloureuse pour le monde arabe, cesse d’exister.

Les idées du foyer juif national, de la Terre promise et du peuple élu sont activement imposées à la société israélienne. On propose même de rendre obligatoire le serment de fidélité à l’État juif pour tous les candidats à la naturalisation. Les idées qui sont aujourd’hui proposées aux Juifs qui ont vécu la Shoah, porte un caractère clairement nationaliste.

Le conflit palestino-israélien est vieux de six décennies. On ne peut le résoudre que par la voie de concessions mutuelles et de compromis. C’est à quoi appellent les quatre intermédiaires internationaux dont les États-Unis, l’UE, l’ONU et la Russie. Les récents agissements du gouvernement de Benyamin Netanyahou montrent cependant que l’état intermédiaire « entre la paix et la guerre » lui convient plus. Au micro Boris Dolgov, spécialiste des études orientales :

 « Le gouvernement israélien considère que la situation actuelle est profitable à l’Israël. Cela veut dire que l’évolution du processus de la création de l’État palestinien, l’évolution du processus de la sortie de la crise palestino-israélienne n’est pas prioritaire pour le gouvernement israélien. On le décèle dans des déclarations, dans ce que disent aujourd’hui la presse, les analystes notamment étrangers. C’est-à-dire que la situation où l’Israël domine les territoires occupés et considère Jérusalem en tant que sa capitale, convient tout à fait au gouvernement israélien ».

Le status quo actuel ne pourra pas durer éternellement. Le Proche-Orient est une région trop explosive. L’Israël s’en rend bien compte, surtout après la reconnaissance du droit de la Palestine de s’adresser directement au CS de l’ONU pour voir reconnaitre son indépendance. Il n’existe donc pas d’alternatives aux pourparlers. Il faudra faire preuve d’une véritable bonne volonté.      

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