Moscou et Amman ont signé un accord sur la prospection de champs pétroliers et gaziers sur le territoire jordanien. C’est ce qui a été annoncé mercredi à l’issue des pourparlers entre Dmitri Medvedev et le roi Abdallah II de Jordanie. Cette rencontre clôturait la partie officielle de la tournée proche-orientale du président russe.
L’économie et l’affermissement des liens commerciaux sont, bien sûr, une chose importante. Cependant, les pourparlers entre Dmitri Medvedev et le roi Abdallah II de Jordanie, comme c’était le cas avec le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, étaient principalement focalisés sur la situation au Proche-Orient.
La présence de la Russie dans cette région est particulière. C’est le seul Etat à entretenir des contacts avec tous les acteurs clés de la région, que ce soit à Tel-Aviv ou à Ramallah, mais aussi avec le Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
Les conclusions du voyage du chef de l’Etat russe peuvent se résumer à deux déclarations principales. La première : la Russie soutient le droit des Palestiniens à avoir leur Etat, avec Jérusalem-Est pour capitale. Et la deuxième : Moscou propose à nouveau d’organiser une conférence de paix sur le Proche-Orient. L’idée de cette conférence est d’actualité car la situation, quant à la situation du Proche-Orient, est en train de changer dans le camp des médiateurs, a constaté Andreï Volodine, chef du Centre des études orientales à l’Académie diplomatique du MAE, lors de son interview à la Voix de la Russie
L’Occident est d’avantage préoccupé par ses affaires intérieures. Alors, le Proche-Orient préoccupe à la fois l’Occident et la Russie, tout comme les autres pays concernés.
Rappelons qu’initialement, la tournée de M. Medvedev devait commencer en Israël. Or sa visite à Tel-Aviv a été annulée en raison de la grève du personnel de la diplomatie israélienne. Le président a certes visité uniquement les pays arabes, mais cela ne veut pas dire que la politique de Moscou ait changé, comme le pensent les médias occidentaux qui se sont empressés de répandre la rumeur. Il est clair pour tous qu’il est impossible de délier le nœud de problèmes au Proche-Orient en ne faisant que contourner Israël. Les leaders de Russie et d’Israël vont d’ailleurs se rencontrer dès le mois de février.