Aujourd'hui le nationalisme, demain le fascisme?

Aujourd'hui le nationalisme, demain le fascisme?
Aujourd'hui le nationalisme, demain le fascisme? - Sputnik Afrique
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L’olympe politique français panique. Alors que les experts s'interrogeaient sur qui parmi les socialistes pouvait vaincre Nicolas Sarkozy aux prochaines élections présidentielles, il se trouve que l’ancienne lutte bipartite n’intéresse personne.
L’olympe politique français panique. Alors que les experts s'interrogeaient sur qui parmi les socialistes pouvait vaincre Nicolas Sarkozy aux prochaines élections présidentielles, il se trouve que l’ancienne lutte bipartite n’intéresse personne. La plupart des électeurs interrogés en mars veulent voter pour les nationalistes, plus précisément pour la fille du fondateur du parti de l’extrême droite, le Front national, Marine Le Pen.

Il ne s'agit pas du seul succès des partis nationalistes en Europe. Le parti d’extrême droite de la Liberté ne cesse de croître en Autriche et l’année dernière,  les partis nationalistes ont triomphé aux élections législatives en Hongrie.

«La France aux Français», «l’Autriche aux Autrichiens», la popularité croissante de ces slogans prouve la chute de la politique d’immigration. Les leaders de tous les principaux pays de l’Ancien monde ont reconnu l'effondrement du modèle multiculturel de la société qui était perçu jusqu’à présent comme un succès de l’UE. Cet échec a été très mal pris par les jeunes, souligne le chef du centre des études germaniques de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, Vladislav Belov :

« Une partie de la jeunesse pense que si nos autorités parlent d'un échec de cette politique, alors le migrant est une partie allogène, il faut donc éliminer ces migrants et on peut dès lors se prononcer durement contre eux ».

Cela fait déjà quelques années qu’on observe le renforcement de la xénophobie et du nazisme dans les pays d’Europe orientale et dans les pays baltes. Des défilés de légionnaires de la division «Waffen SS» sont tolérés chaque année par le gouvernement letton. L'Estonie et la Lituanie connaissent la même situation. On peut l’expliquer par les tentatives des autorités de transformer des conflits économiques et sociaux en conflits nationaux, croit l’historien Modest Kolerov.

« Dans les pays baltes où règne l’ethnocratie, dans les pays d’Europe orientale où règne le nazisme, les jeunes radicaux peuvent formuler leur protestation par des termes nazis. Tous les flirts avec l’ethnocratie ou le nationalisme agressif font naître le nazisme parmi les jeunes ».

On peut croire que c’est par complaisance aux courants radicaux qui règnent aujourd’hui en France, que Nicolas Sarkozy s’est fourré dans le conflit libyen. Au sommet extraordinaire à Paris,  il a déclaré : « Au côté de ses partenaires arabes, européens, nord américains, la France est décidée à assumer son rôle, son rôle devant l'Histoire ». Peu de temps après, l’aviation française bombardait l’armée de Kadhafi. Sarkozy a même essayé de prendre la tête de la coalition des forces européennes en Libye.  Il espère peut-être ainsi marquer des points dans la lutte avec Marine Le Pen aux prochaines élections  présidentielles.

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