Le cofondateur de l’Union des forces de droite (SPS) Boris Nemtsov a porté plainte devant le Comité d’enquête de Russie contre le site Life News qui a mis en ligne cette semaine ses conversations téléphoniques avec des leaders d'opposition russe. Dans ces conversations il avait tenu des propos injurieux envers les organisateurs des manifestations de protestation contre les résultats des législatives le 4 décembre dernier.
«Le Comité d’enquête a entamé la procédure de vérification concernant la publication des conversations téléphoniques de Boris Nemtsov», a annoncé le porte-parole du Comité Vladimir Markine. «Cette procédure de vérification sert à déterminer s’il y a lieu d’engager des poursuites pénales».
Boris Nemtsov affirme que les conversations ont été falsifiées, mais ne nie pas qu’il ait tenu des propos mordants à l’égard de ses camarades d’opposition. Il a donc adressé donc des excuses aux personnes concernées, faisant toutefois remarquer, à juste titre, qu’il ne s’est jamais interdit d’employer en privé des expressions grossières.
Fin de carrière pour Nemtsov?
Pourtant le prix que Boris Nemtsov risque de payer pour ne pas avoir la langue dans sa poche, pourra s’avérer trop cher. Les leaders de l’opposition ne sont pas les seuls à être visés. Le sont aussi toutes les personnes qui se sont rassemblées place Bolotnoïa le fameux jour du 10 décembre dernier, c’est-à-dire tous ceux sur qui l’opposition doit s’appuyer. Selon les adversaires de Boris Nemtsov, il a terni la réputation du mouvement d’opposition en faveur du Kremlin.
Le site Life News affirme, que les conversations publiées ne sont pas falsifiées et précise de les avoir publiées en intégralité. Les opposants semblent pourtant ne pas être en colère contre Nemtsov en estimant que la publication n’est qu’une provocation dont le but est de saboter la manifestation du 24 décembre prochain.
