Les fonctionnaires européens se rendent à Pékin, pleins d'espoirs. L'expert de l'Institut de l'Europe de l'Académie des Sciences de Russie Vladislav Belov n'attend pas que mardi, au sommet, la Chine accepte un large achat des reconnaissances de dette de la zone euro:
Il y aura des exigences mutuelles, des prétentions et des rancunes. Maintenant, la Chine a les positions plus fortes que ses partenaires européens. La zone euro verra en mars la réaction des marchés au placement des obligations d'État pour la couverture des dettes. Jusqu'à ce moment, la Chine peut tranquillement continuer la confrontation avec l’UE et les autres pays en ce qui concerne le cours de l'yuan, la protection de ses marchés, les prix des biens et des services. Les Européens, eux, n’ont pas de temps pour cela.
Et pour le moment, la Chine refuse obstinément d'acheter les dettes de l'Europe. Mais elle soutient ses marchés, en dirigeant les capitaux dans l'économie réelle, et non dans les obligations. Les compagnies chinoises et les fonds ont brusquement augmenté les investissements en Europe. Ils achètent les actions des entreprises des services publics, des entreprises énergétiques, même des chantiers navals construisant des yachts luxueux.
L'Europe est inquiète surtout à cause du fait que Pékin peut retrouver une influence trop grande sur les pays souffrant de la crise. Récemment, en effet, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a calmé les partenaires européens, ayant déclaré que la Chine n’avait ni les possibilités, ni le désir d’«acheter toute l'Europe», selon son expression. À vrai dire, peu après, a suivi le message sur l'achat de 25 pour-cent des actions du Système énergétique national du Portugal pour presque 400 millions d'euros. Le sujet de l'expansion financière chinoise sera certainement soulevée par les fonctionnaires de Bruxelles au sommet la Chine-l’UE. Mais il est peu clair comment, après cela, ils pourront demander à la Chine d'acheter des dettes des pays frappés par la crise.