La France telle un bateau ivre

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« L'Islam, après deux siècles de demi-sommeil ou de repos, est bien reparti à la conquête du Vieux Monde, ce qui est au reste tout à fait son droit l'Histoire n'étant faite que de conquêtes et reconquêtes...

« L'Islam, après deux siècles de demi-sommeil ou de repos, est bien reparti à la conquête du Vieux Monde, ce qui est au reste tout à fait son droit l'Histoire n'étant faite que de conquêtes et reconquêtes ... Ce que je voulais exprimer aussi, dans Le Radeau, c'est que les européens qui refusent cette islamisation, cette sujétion à l'Islam de leur continent, devraient avoir le droit de le dire sans qu'on leur cloue aussitôt le bec en les traitant de racistes, fachos, islamophobes, etc. » Ces paroles n’appartiennent pas à Brigitte Bardot ou un autre adepte du Front National, rêvant d’une guillotine sur la placarde comme, en rouscaillant bigorne, on appelait autrefois la place de Grève, pour faire faire la grande culbute à tous les basanés. Ces propos appartiennent à un grand reporter du Monde, auteur du Radeau de Mahomet Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, aujourd'hui éditeur au Maroc, où il dirige une collection orientaliste, « La Bibliothèque araboberbère » qui au mois de février a donné une interview à une revue française intitulée  " L'islamisation de la France est devenue à terme irréversible". Aujourd’hui on juge le frère du monstre toulousain et on s’emporte sur la xénophobie des Français qui n’auraient pas le cœur suffisamment grand pour accueillir toute la misère du monde. Bien sûr, les professionnels de la propagande euro-atlantiste peuvent continuer de conditionner les citoyens à une obéissance absolue pour qu’ils n’aient plus envie de relever la tête et essayer au moins de réfléchir au sort qui leur est réservé dans leur propre pays.

Pour les gens de bonne volonté il s’agit déjà de dresser un plan de sauvetage in extremis parce que l’ennemi est déjà aux portes de la Cité. Non ! Il ne s’agit pas de vous entretenir sur les hordes déchaînées sans foi ni loi bien que certaines bourgades malfamées ne soient même plus visitées par les forces de l’ordre. Il s’agit plutôt d’instruments nécessaires pour éviter la guerre civile au centre de l’Europe. Croyez-vous qu’il y a de la place pour tout le monde ? Croyez-vous que la Nation pourrait encore et encore pardonner à l’infini aux nouveaux venus leur arrogance et la mort de ses propres enfants ? Monsieur Péroncel-Hugoz a raison : l’islam a l’esprit de la solidarité et c’est pour cela qu’à Rouen certains jeunes ont voulu exhiber leur soutien à la famille du Mérah - tueur d’enfants.

Entre temps, la Suisse essaie de comprendre comment réagir face à la cruauté sauvage importée sur la douce terre de France. Et il semble que le Vice-président du Conseil National suisse Oskar Freysinger ait une solution à proposer à ces voisins français.

La Voix de la Russie : La France se heurte de nos jours aux problèmes d’immigration comme un grand mouvement des peuples. Ceci dit, les Russes connaissent aussi ce genre de problèmes. La Confédération Helvétique a fait appel aux référendums  pour régir le problème des plus épineux. Croyez-vous que cela peut suffire pour endiguer l’immigration ?

Oskar Freysinger : Cela ne peut pas suffire. Nous avons bien sûr eu des référendums comme sur l’expulsion des criminels étrangers. Le peuple nous a donné raison mais malheureusement le peuple a dit oui à l’accord Schengen-Dublin qui ne fonctionne pas. On s’aperçoit actuellement que la criminalité en Suisse a quasiment doublé en tout cas dans la partie alémanique. Ce qui pose un problème, car Schengen ne fonctionne que si les frontières extérieures sont étanches et si tous les pays jouent le jeu. Or, ni l’un ni l’autre n’est garanti. Donc, on a là un problème malgré le fait que le peuple se soit exprimé. Il faut dire qu’on leur a menti. On leur a dit que cela coûterait 54 Millions et puis finalement ça a été 500 Millions pour mettre l'accord en place. Et on leur a dit ensuite que le pays serait beaucoup plus sûr. Or, toute la sécurité est en train de voler en éclats. Ca évidemment c’est malgré la démocratie directe, on peut avoir des fois des problèmes de ce type-là. Ce n’est pas un système parfait. Mais par contre, pour l’expulsion des étrangers criminels, le système essaie de freiner des deux pieds, et ça fait deux ans maintenant qu’ils discutent de l’application et rien de concret n’est sorti pour le moment. C’est assez affligeant de le voir parce que nous avons aussi chez nous une clique mondialiste qui ne rêve que de nomadiser au fond les peuples – le peuple suisse aussi. Qui rêve d’adhérer à l’UE, qui rêve de transformer le citoyen en nomade qu’on peut jeter, utiliser à souhait. Pour ça il faut détruire le patrimoine, il faut détruire les racines, il faut détruire les familles, donc les liens familiaux. Il y a là tout une mythologie moderne que je combats avec vigueur et qui est en fait destructrice pour les Etats-nations. Parce qu’on essaie de nous faire croire que l’Etat-nation c’est le passé. ET moi je crois que ce n’est pas le cas. L’Etat-Nation c’est quelque chose avec quoi le citoyen peut s’identifier. Et l’identification en Suisse, pour peu qu’on parvienne à résister aux sirènes du mondialisme, l’identification est forte parce qu'à travers la démocratie directe les décisions sont prises par le suffrage universel par la majorité des citoyens : 50 % +1 ! Et donc, une telle décision a ensuite une forte légitimité. Alors que si vous êtes seulement dans une délégocratie où le Parlement décide tout à votre place et que vous n’avez rien à dire, évidemment l’identification est beaucoup moins forte. Alors on a eu le vote sur les minarets aussi où ça a été un signal donné aux musulmans et à l’Islam plutôt. Ce n’est pas tellement les personnes qui posent problème, c’est surtout ce dogme qui a tendance à occuper la place publique et on a seulement à travers ce vote donné le signal : nous voulons que l’islam tout comme pour les autres religions, reste une affaire privée et n’occupe pas l’affaire publique au détriment des autres confessions. Donc là, l’Etat doit être l’arbitre pour ne pas permettre à un dogme de prendre le dessus sur les autres.

La Voix de la Russie : Que pensez-vous du discours prononcé dernièrement par Monsieur Marty du parlement suisse ?

Oskar Freysinger : Je suis parfaitement d’accord avec Monsieur Marty. Je l’ai d’ailleurs félicité personnellement parce que j’en avais moi aussi assez d’entendre tout le temps-là  la même rengaine : les méchants Serbes, les gentils Albanais du Kosovo. Cela a été le refrain récurrent pendant au moins dix ou quinze ans. Or, je connais trop la vie, j’ai 52 ans – on ne me la fait plus-là ! Même ce qui se passe en Syrie, c’est de la même veine ! Ce qui s’est passé en Lybie, c’est de la même veine ! Il n’y a pas d’un côté les gentils et de l’autre côté les méchants ! Il y a des intérêts divergents qui sont en conflit. C’est tout ! Et puis après c’est une question de géopolitique et des sphères d’influence, voilà ! Il y a eu des exactions mais elles sont toujours des deux côtés. Il n’y a jamais un côté qui est tout blanc et l’autre côté qui est tout noir ! Cette diabolisation des Serbes c’était pour moi quelque chose que j’ai trouvé profondément injuste. Je connais bien la Serbie. Je suis membre des écrivains serbes, j’ai quatre de mes ouvrages qui ont été traduits d’ailleurs en serbe et je descends assez souvent à Belgrade pour des vernissages, etc. J’apprécie beaucoup le caractère des Serbes : c’est un caractère très particulier, très entier entre une sorte de rêve – parce que c’est un peuple qui rêve aussi !-  et quand même une sorte de profondeur spirituelle aussi que j’apprécie d’ailleurs chez les Serbes, chez mon ami Slobodan Despot qui est mon éditeur, en particulier, voilà ! Et Monsieur Marty arrive à un certain moment et nous dit : oui, mais attendez ! il y a eu quand même des actions terribles du point de vue des Kosovars, des Albanais du Kosovo, avec ce trafic d’organes des Serbes qui ont été quand même charcuté, soyons clairs ! Et qui tout à coup a permis – parce que ça a fait des gros titres dans les journaux suisses – de compenser cette perception unilatérale du conflit. On a dit : les salopards ne sont pas toujours là où on le croit ! Et ça j’ai trouvé que ce n’était que justice ! Maintenant, bon, la suite et tout ça, c’est toujours très difficile de condamner ces gens parce qu’ils font partie de la mafia albanaise qui est une mafia très organisée et puis c’est comme par hasard, tous les témoins convoqués à charge, ils ont la furieuse tendance de mourir des regrettables accidents ! C’est quand même un peu déplorable de voir comment ici, pour des intérêts géopolitiques supérieurs qui sont principalement américains, on bafoue le droit des peuples et on crée les situations d’inéquité totale.

La Voix de la Russie : Vous avez évoqué l’affaire de l’islamisation de la Suisse. D’après vous, quelles autres initiatives la Suisse pourrait-elle adopter pour préserver son patrimoine et  son mode de vie traditionnel ?

Oskar Freysinger : Il y a d’abord la renégociation, voire la sortie des accords de Schengen-Dublin qui effectivement ouvrent le territoire à la criminalité importée. Là vraiment je crois que c’est une urgence. La deuxième chose, et cette initiative en cours, c’est une initiative – et le volet Schengen est inclus, d’ailleurs ! -  où nous demandons de retrouver la haute main sur la gestion des flux migratoires concernant le pays. Nous l’avons perdue parce que dès le moment où nous avons signé les accords bilatéraux et notamment l’accord sur le libre-échange, en plus les accords de Schengen-Dublin, la frontière suisse est devenue une vraie passoire… Et retrouver la haute main sur les flux migratoires, cela ne veut pas dire fermer le pays. Ca veut simplement dire de donner un cadre responsable à ces flux migratoires, déterminer leurs origines, leur caractère, leur qualité, etc., etc. Alors la gestion de manière autonome, sans que ce soit imposé par l’UE qui, il me semble en ce moment est complètement dépassée par les événements. Ca pour nous c’est élémentaire si nous voulons préserver ce qui a fait la force de la Suisse parce que être citoyen suisse, c’est avoir énormément de prérogatives et des élections ! Vous allez voter quatre fois par an sur les sujets qui ont trait à la gestion du pays. C’est très participatif. Il y a une grande responsabilité liée à ce droit. Alors si la qualité moyenne d’un citoyen est laissée à l’abandon… Cette qualité baisse. D’ailleurs la qualité de tout l’Etat baisse parce que le pilier sur lequel est construit le système suisse, c’est le citoyen souverain. Chez nous tout le monde est Louis XIV. L’Etat c’est nous si j’ose dire. Alors c’est très important de maintenir un tissu social de qualité. Si vous déstructurez le tissu social ce qu’on fait souvent en détruisant les familles, en affaiblissant les liens entre les gens, créant justement ces nomades de travail moderne, eh bien ! on perd, on fracture, on fissure ce socle sur lequel est construit tout l’Etat suisse ! Et ça on doit se battre contre ! ET ensuite il y a d’autres combats, c’est absolument contre la reprise automatique des droits européens. C’est ce que notre élite voudrait. Je pense que cela n’aurait aucune chance de passer devant le peuple. Personne ne veut adhérer à l’Union Européenne, surtout quand on voit que ce bateau est devenu un bateau ivre. On voit la gestion de l’affaire grecque. Ensuite il y a les sbires des banques américaines qui deviennent chefs d’Etat en Grèce et en Italie ; La manière dont est traité Orban et dont est traité la Hongrie parce que ce pays essaie de choisir une voie qui lui est propre, une voie qui est différente du dogme absolu dicté par Bruxelles est inadmissible. Moi j’ai vraiment très-très peu de sympathie pour la nomenclature bruxelloise. J’ai comme l’impression que l’UE est devenue une sorte d’URSS en goulags, c’est tout ! On n’envoie plus les gens aux goulags, mais on fait peser quand même sur les peuples la chape de plomb des contrôles de plus en plus pesants, les libertés des citoyens sont réduites, l’exercice politique se réduit à un exercice de Polichinelle ce que prouvent les élections actuelles en France. J'y trouve très peu de sympathie. D’après les derniers sondages 81 % des citoyens suisses si demain on devait voter l'adhésion, voteraient contre. Donc, on est loin du compte-là.

 

En faisant un exercice de synthèse on dirait bien que Monsieur Freysinger acquiesce à la logique de M. Jean-Pierre Péroncel-Hugoz  et a peur, à juste titre, que l’Europe ne se fasse prendre à revers par une montée d’islamisme aux Balkans qui abreuverait les extrémistes musulmans en France. La Suisse se retrouverait alors en sandwich entre les deux feux. Pour parer au plus pressé les Suisses sont déjà passés au plébiscite des sanctions les plus importantes contre les immigrés et se préparent à un avenir qui paraît de plus en plus menaçant.

Et la France ? L’Hexagone dit : Que vogue la galère !

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