L’initiative de la réforme du système politique était diffusée en décembre dernier par le Président Dmitri Medvedev dans son message à l’Assemblée Fédérale de Russie. Maintenant, les initiatives du président sont légitimées. La loi sur les partis est entrée en vigueur début avril. Le retour à l’élection directe des gouverneurs a été très controversé. Les partis ont proposé près de 150 amendements, dont la moitié a été adoptée. Le plus important est celui-ci : tout politique désireux de se mettre à la tête d’une région, doit passer par deux « filtres » - municipal et présidentiel. Le candidat doit bénéficier du soutien de 5 à 10 % des députés municipaux. Il est clair qu’ils soutiendront seulement ceux en qui ils ont confiance, a noté le Vice-président de la Douma d’Etat Oleg Morozov.
« Les nouveaux partis politiques, non connus au niveau fédéral, devront d’abord participer aux élections régionales, municipales, y avoir leurs représentants et confirmer leur statut de parti politique. Ce n’est qu’après qu’ils pourront briguer le poste de gouverneur ».
Il est à noter que tout candidat peut prétendre au poste de gouverneur de région : un membre du parti, un sans-parti, une personne qui propose elle-même sa candidature, seule exception : avoir reçu une condamnation pour avoir commis un crime grave. Le « filtre présidentiel » signifie que le chef d’Etat pourra tenir des consultations avec les partis qui proposent leurs candidats et les candidats autoproclamés.
Le chef de la région peut rester à son poste pendant deux mandats consécutifs de cinq ans. Le gouverneur peut être révoqué s’il a violé la législation ou mal accompli ses fonctions. Les faits de ces violations doivent être fixés par la cour. La procédure de l’élection des gouverneurs a été annulée en 2005. Il y a peu de temps, c’est le président qui nommait les gouverneurs des régions. Désormais, après une pause de 7 ans, dès le mois d'octobre de cette année, les Russes pourront élire eux-mêmes les chefs des régions.