La parole à notre commentateur Sergueï Gouk.
L’historien et diplomate russe Valentin Faline propose de poser la question de la façon suivante : est-ce que Angela Merkel a des solutions aux problèmes jugés primordiaux par les Allemands ?
« L’Allemagne porte, en fait, la charge de la sortie de la crise. Et ce ne sont pas les banques mais les contribuables qui paient. Quant aux poids-lourds, en politique c’est la personnalité mais aussi le programme qui compte. Merkel n’a pas une tel programme. Elle utilise son vieux programme qui ne correspond pas aux nouvelles réalités. Enfin, je ne dirais pas, que depuis hier ou avant-hier la CDU est finie. Il s’agit plutôt d’un avertissement qui est, peut-être, l'avant-dernier à la veille des élections de 2013. L’élection présidentielle en France a, par ailleurs, influencé les élections en Rhénanie-Du-Nord-Westphalie. Je crois qu’il ne faut pas sous-estimer la tendance des électeurs de voter à gauche ».
Le professeur Hans-Henning Schröder est convaincu, au contraire, que le rôle primordial appartenait aux personnalités. A son avis, il est prématuré de dire qu’avec ces élections la victoire des socialistes et des Verts aux législatives de 2013 soit garantie.
« Le SPD devra d’abord choisir son candidat au poste du chancelier. Il y a actuellement trois candidatures mais aucune n’est idéale. Voyons d’abord comment ils vont résoudre ce problème-là. Il y a beaucoup de flou, on ne peut rien dire de concret aujourd’hui ».
En effet, la situation actuelle sur la scène politique allemande est trop incertaine pour qu’on puisse faire des prévisions.