Conseil Russie-OTAN : vrais alliés ou simples voisins ?

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Conseil Russie-OTAN : vrais alliés ou simples voisins ? - Sputnik Afrique
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La réunion du Conseil Russie-OTAN au niveau des ministres des Affaires étrangères qui a eu lieu en avril à Bruxelles a été qualifiée par un commentateur de « sommet des griefs réciproques ». La réunion a mis en exergue que la l’incompréhension entre les parties allait en grandissant.

Ensuite la Russie a annoncé son refus de participer à une réunion de mai qui devrait avoir lieu en marge du sommet de l’Alliance atlantique à Chicago.

Aujourd’hui le Conseil Russie-OTAN fête son dixième anniversaire. Ni Moscou, ni Bruxelles n’ont prévu rien de spécial pour célébrer cette date. D’autant plus que réunion de mai a été annulée. Pourquoi le président Poutine à refusé d’y participer ? C’est l’impasse dans laquelle se sont retrouvées les négociations sur le bouclier antimissile européen, qui en serait la vraie raison. C’est aussi l’invitation de participer à une réunion sur l’Afghanistan dans le cadre du sommet de Chicago : Moscou n’est jamais été convié aux réunions de la mission FIAS (Force internationale d'assistance et de sécurité) alors que la Russie joue, selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, un rôle important dans le transit vers l’Afghanistan des charges non militaires de l’Alliance atlantique.

D’ailleurs, l’annulation de la réunion en marge du sommet de Chicago a passé presque inaperçue. Le conflit entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud en août 2008 dans lequel Moscou avait participé, a fait Bruxelles geler le travail du Conseil Russie-OTAN. Après le « dégel » c’est la Russie qui a ajourné la réunion du conseil prévue en mai 2009 à cause des exercices militaires de l’OTAN en Géorgie. Mais est-ce que ce type de partenariat convient vraiment aux deux parties ? L’opinion de l’ex-général de brigade Pavel Zolotarev, directeur adjoint de l’Institut des Etats-Unis et du Canada :

« Toutes ces années c’est quand-même les tentatives de l’Alliance atlantique d’amadouer, d’une façon ou d’une autre, la Russie, en lui promettant une coopération, qui est restée la principale composante des relations entre la Russie et l’OTAN. Mais avec cela, l’Alliance atlantique continuait à s’élargir. Les événements du mois d’août 2008 en ont constitué l’apothéose lorsque pendant un certain temps Bruxelles n’a même pas voulu parler avec Moscou. C’est pourquoi, en dressant le bilan des dix ans d’existence du Conseil Russie-OTAN, il faut réfléchir sur la façon de développer les formes d’organisation de la coopération entre la Russie et l’Alliance atlantique ».

De l’avis de Pavel Zolotarev, l’OTAN est dans une large mesure instrumentalisé par les Etats-Unis. Et pourtant, la coopération Russie-OTAN est incontournable. Surtout si l’on souvient des propos du ministre adjoint des Affaires étrangères de la Russie, Alexandre Glouchko, de ce que le monde d’aujourd’hui est précaire. Le Conseil Russie-OTAN ne chômera donc pas. A condition, bien évidemment, que ses membres travailleront ensemble et sur pied d’égalité.
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