Le risque de l’indépendance au Kosovo

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Les autorités du Kosovo auront tout le pouvoir en septembre prochain. La mission internationale a décidé de terminer sa fonction d’observateur et de transmettre entièrement le pouvoir aux autorités locales. Le gouvernement et le parlement du Kosovo ont deux mois pour apporter des amendements nécessaires dans la législation. Donc, les Serbes kosovars ont deux mois de vie tranquille.

La logique est bien simple – les Etats étrangers cherchent à se tenir à l’écart des incidents qui se passent entre les Albanais et les Serbes, dit l’expert de l’Institut Slave Piotr Iskenderov.

Les pays qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo croient que la crise dans les relations entre les pouvoirs de Pristina et les Serbes kosovars est provoquée par le fait que les pouvoirs locaux albanais n'ont pas assez de responsabilités pour résoudre tous ces problèmes. Autrement dit, il est nécessaire d'octroyer à la province autoproclamée indépendante tous les attributs de l'État pour qu’ il puisse lui-même mettre de l'ordre dans le pays et, en particulier, dans la partie nord. Аlors, le rôle des missions internationales sera réduit seulement à un certain contrôle et aux conseils.

Maintenant, le groupe International de la gestion du Kosovo a trouvé sa mission accomplie et promet à Pristina une souveraineté complète. Au Kosovo travaillera seulement la mission spéciale de l’UE (EULEX), mais sa tâche est de consulter les fonctionnaires et les juges de la cour constitutionnelle. En outre, resteront les forces Internationales de la sécurité (KFOR), son mandat est stipulé par la résolution 1244 du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Cependant, les Albanais déclaraient à maintes reprises ne pas être d'accord avec la présence du KFOR. Ils ne cachent pas l'intention de se rapprocher de l'Albanie. Donc, le retrait des forces internationales du Kosovo peut se faire sentir négativement sur la position de la minorité serbe, croit le président de l'organisation internationale « la Diaspora Unie Serbe de l'Eurasie » Dragan Stanoevic.

Tous ces instituts internationaux qui travaillaient au Kosovo, n'accomplissaient pas leurs fonctions et leurs obligations. En fait, ils aidaient la création d’un quasi - État criminel. Ce n'est pas un secret pour personne que maintenant, là, il y a une grande base de transbordement du narcotrafic. Mais la présence des organisations internationales était au moins quelque facteur de refrènement de l'extrémisme kosovar et albanais. Leur retrait donne la possibilité au pouvoir albanais et aux extrémistes d'intensifier la pression sur les Serbes qui restent là.

L'imposition par la direction albanaise de ses ordres aux Serbes vivant dans le nord du Kosovo rendra exposive la situation dans la région et impliquera dans le conflit la Serbie voisine, où depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau président Tomislav Nikolic s'est considérablement renforcé le soutien des Serbes kosovars.

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