Conférence de Munich : priorité à la sécurité euro-atlantique

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Dans son intervention à la Conférence sur la sécurité à Munich, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que l’absence d’accords sur la défense antimissile menaçait l’espace euro-atlantique unique et que, par conséquent, de nombreux problèmes contemporains risquaient de rester en suspens.

Le ministre russe des AE a également noté que la Conférence sur la sécurité euro-atlantique coïncidait avec le 70e anniversaire de la victoire dans la bataille de Stalingrad. Cette bataille qui a décidé du sort de la Seconde guerre mondiale fut la plus cruelle et la plus meurtrière. L’Organisation des Nations Unies a été créée pour que la tragédie de la guerre mondiale ne se répète plus jamais, mais bientôt « la guerre froide » a tracé les lignes de démarcation en Europe. La Russie et les membres de l’OTAN ont plus d’une fois déclaré qu’ils ne se considéraient plus comme adversaires, mais la thèse éculée de la menace russe continue de hanter l’OTAN, a fait ressortir Sergueï Lavrov.

« Nous risquons tous de perdre une chance réelle de bâtir un espace euro-atlantique unique. La Russie propose un solution simple et constructive à savoir concerter des garanties strictes attestant que le bouclier antimissile américain global ne vise aucun pays de l’OSCE et élaborer les critères militaires et techniques précis permettant d’évaluer la conformité des systèmes de défense antimissile aux objectifs déclarés que sont la neutralisation des menaces des missiles venant de l’extérieur de l’espace euro-atlantique ».

Selon le Secrétaire Général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen, la coopération de l’Alliance, de l’ONU et de l’UE s’impose pour réagir aux crises complexes. Il a noté que ces dernières années, pratiquement tous les pays européens ont réduit de près de 20% leurs budgets de défense. Dans ce contexte, la sécurité dans l’espace transatlantique ne peut être garantie que conjointement

Si l’OTAN parle de partenariat avec la Russie, il faut définir nettement les convergences et les divergences de nos approches respectives. Cela concerne également les situations conflictuelles dans les autres parties du monde qui influent sur la sécurité générale. C’est ainsi que les actions entreprises au Proche-Orient et en Afrique du Nord suscitent nombre de questions, a relevé Lavrov.

« Je suis convaincu que si le 30 juin 2012 à Genève, tous les membres du « groupe d’actions » s’étaient employés de bonne foi à mettre en œuvre les approches élaborées en commun, nous n’aurions pas connu la situation tragique et horrible que vit actuellement la Syrie. Or, pour régler la question syrienne, il faut tout simplement respecter les engagements sans rien exclure ni rien ajouter. C’est pour cette raison que nous proposons depuis longtemps d’organiser une nouvelle rencontre du « groupe d’actions » et j’espère que M. Brahimi en prendra l’initiative ».

Les participants de la Conférence n’oublient pas le communiqué de Genève. L’émissaire de l’ONU et de la LEA pour la Syrie Lahdar Brahimi a précisé la veille que ce document était une feuille de route pour le règlement pacifique du conflit. Mais la Conférence n’en a pas moins discuté du tracé d’éventuels corridors humanitaires en Syrie. Quand cette question a été posée à M. Lavrov, il a répondu que tout usage de la force était inacceptable parce que la situation exigeait non pas une intervention militaire mais la cessation immédiate de la violence.

La sécurité des deux côtés de l’Atlantique dépend également dans une grande mesure des relations entre la Russie et les États-Unis. Il ya 4 ans, le vice-président des États-Unis Joseph Biden a annoncé à la Conférence de Munich la nouvelle politique du président Obama visant le « redémarrage » des relations avec la Russie. Obama a été réélu et Biden est de retour à Munich. Selon lui, le fait d’appuyer sur le bouton de « redémarrage » a permis d’effectuer plusieurs démarches importantes, à savoir adopter des sanctions contre l’Iran et la Corée du Nord, créer un réseau de transit vers l’Afghanistan et ouvrir à la Russie la porte de l’OMC. Mais il y a aussi des divergences sur la Syrie, la défense antimissile et l’extension de l’OTAN. Joe Biden a néanmoins assuré que les États-Unis voyaient toujours des perspectives de coopération avec la Russie. La coopération entre la Russie et les États-Unis est une des pierres angulaires de la sécurité et de la stabilité internationales. T

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