La Russie et l'Algérie sont liées par des relations particulières. L'atmosphère des négociations entre Sergueï Lavrov et le président algérien a été également amicale, a annoncé le ministre russe à la fin des négociations.
« L'Algérie est l'un de nos principaux partenaires économiques et commerciaux en Afrique. Notre chiffre d'affaire est en hausse. Nous lions nos espérances à la future session de la commission interparlementaire pour la coopération économique et scientifique entre l'Algérie et la Russie ».
La visite de Sergueï Lavrov en Afrique se déroule dans un contexte inquiétant. Récemment, les terroristes ont attaqué une usine pétrolière dans le sud-est de l'Algérie. Même à l'époque de la guerre civile, le pays n’a jamais connu de tels incidents. La croissance de l'instabilité dans la région, l'activité terroriste au Mali et le conflit en Syrie ont été également à l'ordre du jour de la rencontre entre MM. Lavrov et Bouteflika.
« La coïncidence absolue de nos points de vue sur la nécessité de promouvoir la réforme du système international est ressortie pendant la rencontre. Avant tout en ce qui concerne la prééminence du droit, le rôle central de l'ONU et de son Conseil de sécurité, la nécessité de régler les conflits par des moyens politico-diplomatiques sans ingérence dans les affaires intérieures des Etats souverains ».
Il faut ajouter que l'islamisation des pays voisins préoccupe les autorités algériennes. Aujourd'hui l'Algérie est le seul Etat d'Afrique du Nord dirigé par un parti laïque. Si le régime de Bachar al-Assad tombe, l'Algérie sera le seul Etat arabe où le pouvoir n'appartient pas aux islamistes. Cependant, les forces laïques de ce pays sont assez fortes. Les islamistes n'ont reçu que 48 sièges sur 462 au parlement après les législatives du printemps dernier en Algérie. Selon une source dans la délégation russe, pendant les négociations le président Bouteflika a assuré le premier ministre russe qu'il n'admettrait pas le renforcement des positions des radicaux religieux en Algérie. T