Présidentielle au Venezuela : la politique de Chavez sera-elle poursuivie ?

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Il y a seulement un mois, on apprenait avec beaucoup de tristesse le décès du président vénézuélien, Hugo Chavez. D’ici une semaine aura lieu une nouvelle élection présidentielle dans le pays.

Deux candidats sont en lice pour le poste de président de la République bolivarienne : Nicolas Maduro, successeur de Hugo Chavez et partisan convaincu des idées du Comandante, et de l’autre côté Henrique Capriles, libéral pro-étasunien, soutenu principalement par l’oligarchie locale et bien évidemment par ses alliés des USA.

C’est donc bien l’avenir du Venezuela qui se jouera le 14 avril prochain. Le Venezuela aura le choix entre poursuivre fièrement son développement souverain et continuer le développement de ses nombreux partenariats au niveau international ou alors « revenir » dans le giron des États-Unis, comme au temps bien triste des coups d’Etat sans fin de la CIA dans la région. Telle est la question. Ce scrutin représente également beaucoup plus qu’une élection présidentielle interne. L’avenir de toute l’Amérique latine sera en jeu d’ici une semaine. La Russie et la Chine suivent également avec une très grande attention le processus électoral vénézuélien, les deux pays étant devenus des partenaires stratégiques du Venezuela depuis la présidence de Hugo Chavez.

Malgré la métamorphose de toute l’Amérique latine depuis la prise du pouvoir par Hugo Chavez au Venezuela, et la création d’une véritable Union des nations sud-américaines (UNASUR) dont Hugo Chavez était incontestablement le fer de lance, il serait naïf de croire que le système version CIA qui a subsisté des décennies dans toute la région et que l’on croit aujourd’hui définitivement disparu, ne cherchera pas revenir pour se réinstaller aux commandes. Croire que les États-Unis se garderont d’intervenir (dans le meilleur des cas indirectement) dans le processus électoral du Venezuela serait particulièrement stupide. Car dès l’annonce de la mort de Hugo Chavez, les Etats-Unis n’ont pas arrêté un instant de calculer les différentes possibilités, tout en exprimant à maintes reprises à travers leurs médias « libres », que le Venezuela a « tout intérêt à revenir au partenariat stratégique » avec le pays de l’Oncle Sam. Dans quel but ? Pour mettre un terme aux nombreuses réalisations incontestables dans le domaine social et nourrir le pays le plus endetté du monde ? Les Vénézuéliens dans leur majorité le savent parfaitement. D’ailleurs, Nicolas Maduro a accusé ouvertement les États-Unis de vouloir déstabiliser son pays, notamment à l’approche des élections.

D’après les derniers sondages, Nicolas Maduro est donné favori avec une avance considérable face à son adversaire. Il ne faut pas non plus oublier que Nicolas Maduro a été officiellement désigné par Hugo Chavez comme son successeur, sachant que le Comandante Chavez s’était préparé au pire dans son combat héroïque face à la maladie qui l’a emporté et qui avait discerné en Maduro le meilleur candidat pour poursuivre son oeuvre. Rien donc n’a été fait au hasard, ce qui ne peut qu’ajouter de l’optimisme aux partisans des idées de Chavez aussi bien au Venezuela, qu’en Amérique latine et dans le monde entier. Malgré les nombreux doutes exprimés à différents niveaux : on se demande si le Venezuela conservera son leadership au niveau régional, si les relations privilégiées avec Cuba seront maintenues et si le pays demeurera une source d’inspiration pour ses voisins latino-américains et de nombreux pays du monde, notamment africains, et si l’héritage de Chavez sera non seulement sauvegardé mais perpétué, tout porte à croire qu’en cas d’élection de Nicolas Maduro, les projets grandioses du Venezuela seront très certainement poursuivis, de même que ses partenariats stratégiques avec de nombreux pays, dont bien sûr la Russie. Reste donc à souhaiter au peuple vénézuélien de faire le bon choix le 14 avril, et de contrer toute tentative extérieure d’intervention dans ses affaires intérieures.T

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