Regain de tension dans la péninsule de Corée

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« La guerre des nerfs » en Asie du Nord-Est est montée d’un cran. Pyongyang a une fois de plus prévenu Séoul que la guerre dans la péninsule de Corée pouvait commencer à tout moment. A leur tour, les autorités japonaises ont pour la deuxième fois annoncé par erreur le tir d’un missile nord-coréen.

Alexei Pouchkov, président du comité des affaires internationales de la Douma, a proposé dans ce contexte un moyen susceptible de faire baisser de la tension autour de la RPDC : une conversation téléphonique entre le président Barack Obama et le leader nord-coréen Kim Jong-un.

Si Barack Obama appelait réellement Kim Jong-un, il justifierait au moins en partie son prix Nobel de la paix, estime Alexei Pouchkov. Il est sûr que Kim Jong-un est prêt à accepter la détente à condition de sauver la face. Il veut être reconnu comme un chef d’Etat qui a son mot à dire dans la politique internationale. Quant à Georgi Toloraïa, expert de l’Institut d’économie, il n’exclut pas qu’un conflit local entre le Nord et le Sud de la péninsule Coréenne puisse éclater à tout moment.

« Je pense notamment aux affrontements à la frontière ou en mer Jaune et même aux actes de subversion qui pourraient dégénérer en échanges de tirs et en conflit local sans pour autant se transformer en guerre d’envergure ».

La crise autour de la RPDC a mûri sur le fond des exercices militaires américano-sud-coréens. Ce sont eux qui provoquent dans une grande mesure la rhétorique guerrière de Pyongyang, estime pour sa part Alexandre Vorontsov, expert de l’Institut d’études orientales..

L’opinion publique sud-coréenne a appelé les autorités à entamer d’urgence des négociations avec la RPDC. L’ASEAN est à son tour prête à jouer le rôle de médiateur, de même que l’Indonésie, qui cherche également à aider Pyongyang et Séoul à nouer des contacts pour faire baisser la tension.

Washington espère que la Chine usera de son influence sur la RPDC pour trouver une issue à la crise. Les ministres des AE du G8 ont entre-temps menacé Pyongyang de nouvelles sanctions en cas de nouveau tir de missile. L’essai d’un missile balistique nord-coréen de portée intermédiaire est attendu à la veille du 15 avril, jour de la commémoration du 101e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur de la RPDC. T

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