Juncker perd le Luxembourg et se lance à l’assaut de l’Europe

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Le Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker a annoncé jeudi sa démission. Son départ pourrait être lié au scandale de la surveillance globale exercée par les services secrets américains.

Les alliés de Juncker au sein de la coalition au pouvoir ont exigé la dissolution du parlement et la tenue de nouvelles élections lorsque des « mouchard » ont été découverts dans les cabinets des ministres et des députés. Dans le duché, on dit ouvertement que les services secrets luxembourgeois ont agi en tandem avec l’Agence de sécurité nationale des Etats-Unis.

On a reproché à Juncker de n’avoir pas su contrôler ses services secrets. Et le 11 juillet, le Premier ministre a présenté sa démission au Grand Duc du Luxembourg Henri. En Europe, c’est la première fois qu’un chef de gouvernement dont les services de renseignement sont soupçonnés d’avoir aidé les services d’espionnage américains démissionne de son plein gré. L’aide consistait à avoir facilité la surveillance de son propre gouvernement et de ses citoyens.

Il serait naïf de croire que Juncker est parti par excès de remords: les services secrets étant pris en faute, il a tout de suite démissionné, dit l’expert du Centre russe d’analyse des situations Sergeï Outkine. Le scandale n’était qu’un prétexte pour quitter son poste, est-il persuadé.

« Grâce à cette coïncidence, cet homme qui avait l’intention de quitter un poste important au Luxembourg auparavant, a eu un bon prétexte pour le faire. En plus, cela lui permettait de montrer aux électeurs qu’il reconnaissait ses erreurs, et il en a profité. »J-C Junker, 59 ans, fils d’un simple ouvrier, juriste et financier, a occupé le poste de Premier ministre pendant 18 ans: aucun autre leader européen ne peut se vanter d’une telle longévité. Mais le Luxembourg est trop petit pour lui et il se prépare à conquérir de nouveaux sommets en Europe.

En 2014, le président de l’Union Européenne, le Belge Hermann Van Rompuy quitte son poste. En plus, la même année, on devra réélire le chef du gouvernement européen et président de la Commission Européenne, le Portugais José Manuel Barroso, qui n’est guère populaire dans l’UE. Et Jean-Claude Juncker pourrait occuper un de ces postes, ce à quoi il se prépare. T

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