Plus tard, alors qu’il était dans l’avion, Sergueï Lavrov a fait savoir aux journalistes que les interlocuteurs avaient non seulement évoqué les tentatives de réconcilier le régime en place en Syrie et l’opposition mais encore les démarches qui devaient être entreprises pour amener les adversaires à prendre conscience de la nécessité de lutter contre une menace commune :
Les terroristes bousculent réellement sur le terrain l’Armée syrienne libre au point de la combattre parfois tout comme les troupes gouvernementales. C’est une menace commune à la fois pour les partisans du gouvernement syrien, ceux qui souhaitent préserver la Syrie en sa qualité d’État laïc, multiéthnique et multiconfessionnel mais encore pour ceux qui estiment que le régime doit partir.
Lavrov a rappelé que le mécanisme nécessaire à régler ce problème et à avancer vers le règlement pacifique existait déjà sous forme de communiqué de Genève et la conférence de paix était justement prévue pour le mettre entièrement en oeuvre. Pourtant, nous en sommes toujours au même point trois mois après l’annonce de cette initiative aux pourparlers de Moscou. Une seule des parties du conflit se déclare pour le moment prête à coopérer :
Nous avons la certitude que le communiqué offre l’unique possibilité de sortir de l’impasse parce qu’il prévoit que le gouvernement et l’opposition se mettent d’accord sur les modalités de la réconciliation nationale, assurent la transition, mettent en place une structure qui conviendrait au gouvernement et à l’opposition et serait chargée de préparer une nouvelle constitution. Mais plus la convocation de la conférence traîne en longueur et plus les terroristes s’emploieront à la tenir en échec. Nous avons fait notre partie du travail parce que le régime syrien se déclare prêt à envoyer sa délégation sans conditions préliminaires. La balle est désormais dans le camp de l’opposition.
Les problèmes manifestes que connaît la préparation de la conférence ne sont pas une raison pour désespérer, - à fait valoir le ministre russe. Selon lui, le Secrétaire Général de l’ONU partage ce point de vue et pas seulement sur la question syrienne.