UE : les droits des migrants et le machiavélisme des eurocrates

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La Commission européenne a présenté les responsables qui décideront du droit des migrants sans-travail des pays de l’UE de vivre dans d’autres Etats de l’Union et de bénéficier d’allocations sociales. Or, les critères sont à ce point flous qu’ils rendent possible toutes sortes d’abus, surtout dans le contexte des tendances protectionnistes et nationalistes dans les pays de l’UE.

Il s’agit des migrants vivant dans l’UE : par exemple, les Roumains et les Bulgares arrivés en Allemagne ou en France auxquels leur citoyenneté européenne n’assure pas entièrement une protection juridique dans un autre pays de l’UE. Les auteurs du document proposent astucieusement la liste des critères qui devraient, comme ils le prétendent, aider les autorités à juger de l’honnêteté du migrant.

L’essentiel est que le droit de prononcer le verdict appartient au pays de résidence permanente du migrant. Les débats en Grande-Bretagne où sont déjà introduits des quotas démontrent l’attitude des gouvernements nationaux envers les migrants. Les initiatives de la Commission européenne seront examinées mercredi et jeudi au Parlement européen. Les discussions acharnées se dérouleront à ce sujet. Or, il est peu probable que les eurocrates adoptent et appliquent des mesures plus concrètes et plus efficaces, selon le directeur de l’Institut russe des problèmes de la globalisation Mikhaïl Deliaguine :

« Il faut faire passer des examens portant sur la connaissance de la langue, de la Constitution pour finalement procéder à des reconductions à la frontière. Ceci concerne tant les migrants que ceux qui sont nés en Allemagne ou en France, mais ne connaissent pas la langue officielle du pays, ni les lois ou ne veulent pas travailler. Certes, cela se produira beaucoup plus tard. Les gouvernements en place ne parviennent, à mon avis, à régler aucun problème. »

Dans le même temps, il ne faut pas exagérer la menace émanant des travailleurs migrants, estime le chef de la chaire d’intégration européenne de l’Institut d’Etat des relations internationales du ministère russe des AE (MGIMO) Nikolaï Kavechnikov. Selon lui, les économies européennes plus faibles ne nuiront pas à leurs partenaires plus forts :

« Le niveau de vie dépend, en premier lieu, du niveau de développement de l’économie : de la compétitivité des compagnies, des opérateurs. Les problèmes liés à l’afflux de travailleurs des nouveaux membres surgissent sans doute dans les « vieux » pays de l’UE. Or, l’impact négatif de ces processus s’estompe devant les avantages de l’intégration économique européenne. »

Les législatives se dérouleront en mai dans une ambiance compliquée. Les récentes instructions de la Commission européenne arrangent les eurocrates et les gouvernements nationaux. Les premiers feront état d’un progrès vers le règlement du problème des migrants et les seconds maintiendront et durciront le contrôle en vue de contenir l’afflux des Bulgares, des Roumains, des Roms ou des Croates. T


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