La popularité d’Obama en chute libre

© © Photo: AP/Carolyn KasterLa popularité d’Obama en chute libre
La popularité d’Obama en chute libre - Sputnik Afrique
S'abonner
L’habitude de la Maison-Blanche de porter la démocratie à bout de baïonnettes dans les recoins les plus éloignés du monde plaît de moins en moins à la société américaine.

Récemment, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs Etats, accompagnées de discours peu flatteurs à l’encontre de l’administration de Barack Obama. Les Etats-Unis n’ont pas le droit de « faire du business au prix du sang » sous prétexte d’amener la démocratie, voilà ce que criaient les « mauvais » citoyens américains selon les autorités. Et sans doute, l’intervention dans les affaires de l’Irak serait une erreur impardonnable pour l’élite politique. « Un second Irak » pourrait devenir, pour elle, le dernier.

Les sondages de popularité d’Obama attestent que sa politique extérieure est un quasi-échec. Environ 60% de la population des Etats-Unis ne l’approuve pas. Et pas uniquement à cause de la perspective d’enlisement dans le désert irakien, mais aussi à cause de l’Ukraine. Il n’est pas facile pour les Américains ordinaires de comprendre toutes les finesses de la géopolitique, mais ils sont agacés par l’intervention des Etats-Unis dans les affaires européennes, et par les tentatives de dicter leur volonté là où ils n’ont rien à y faire.

Mais ce n’est pas tout. La popularité de la politique intérieure d’Obama est, elle aussi, peu reluisante. L’économie connaît, certes, une certaine croissance, mais ce n’est pas suffisant pour combattre le chômage, la criminalité, les injustices sociales, la turbulence politique. Selon les économistes de la Banque fédérale de réserve de New York, on assiste actuellement aux Etats-Unis au plus grand clivage politico-économique de toute l’histoire des sondages. Les démocrates et les républicains n’arrivent à se mettre d’accord sur pratiquement aucune question. Selon les analystes, une telle situation est inédite depuis plus d’un siècle et demi. Les partis sont de plus en plus polarisés, ce qui peut amener au blocage des lois et des initiatives, si nécessaires pourtant à la société américaine. A la fin de l’année dernière, cela avait déjà conduit à l’arrêt temporaire de l’activité du gouvernement.

En même temps, le fossé se creuse entre les revenus des différentes catégories de citoyens. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Les spécialistes du système fédéral de réserve reconnaissent que les clivages politico-économiques ont atteint « des niveaux sans précédent » aux Etats-Unis. Si cela continue, les Etats-Unis pourront être considérés comme le pays du capitalisme oligarchique, où le pouvoir et l’argent sont concentrés aux mains du cercle très étroit des élites politico-financières. /N

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала