Si Washington ne participe pas au format quadripartite, les conditions inadmissibles avancées constamment lors de telles réunions sont sans doute inspirées par les Etats-Unis.
Les rumeurs sur un éventuel sommet russo-ukrainien avec la participation des leaders français et allemand sont exagérées. Les participants aux consultations à Berlin essaieront dans les deux jours à venir d’« élaborer des clauses mutuellement admissibles » et de les rapporter aux leaders de leurs pays. Ce n’est qu’après que sera envisagé le format des pourparlers, a déclaré à l’issue de la réunion quadripartite à Berlin le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov. Le ministre russe a été le seul à donner une vaste conférence de presse.
« Aucune partie n’a refusé de confirmer la Déclaration de Genève, ce qui est un acquis substantiel. On ne saurait d’ailleurs que regretter que la confirmation du consensus assuré il y a plusieurs mois soit considérée comme un acquis. Quoi qu’il en soit, c’est un progrès parce que la Déclaration de Genève n’était même pas évoquée jusqu’à récemment en Europe. »
Le consensus concernant les livraisons d’aides humanitaires russes aux habitants du Sud-Est de l’Ukraine a été le principal succès de la réunion à Berlin, a souligné Sergueï Lavrov. « Toutes les questions posées pour une large part artificiellement par l’Ukraine et l’Occident » sont réglées.
Malheureusement, rien de semblable en ce qui concerne le cessez-le-feu et le début du processus de règlement politique.
« Le cessez-le-feu est une tâche urgente : les gens périssent et l’infrastructure civile est détruite. Nous avons réaffirmé notre position : le cessez-le-feu doit être inconditionnel. Nos collègues ukrainiens présentent toujours toutes sortes de conditions : assez vagues, d’ailleurs, par exemple, pour reprendre leur expression, +les frontières impénétrables+ ».
Selon Sergueï Lavrov, la Russie a assuré depuis longtemps l’accès sur son territoire des observateurs de l’OSCE qui n’ont enregistré aucun « déplacement illégal » à la frontière avec l’Ukraine.
Lavrov a qualifié de désinformation les données fournies par Kiev sur la récente destruction par les structures fortes ukrainiennes de toute une « colonne russe » ayant passé furtivement la frontière. En ce qui concerne la destruction par les milices populaires d’une colonne ukrainienne ayant essayé d’encercler Lougansk, elle a eu lieu en réalité, a souligné Sergueï Lavrov. /N