L'Algérie dénonce le " contrat gazier du siècle " signé avec l'Espagne

S'abonner
MADRID, 4 septembre - RIA Novosti. La compagnie gazière algérienne " Sonatrach " a dénoncé le " contrat du siècle " d'exploitation des gisements de gaz de l'est du pays signé avec les compagnies espagnoles Repsol et Gas Natural, a communiqué mardi le représentant de Repsol.

" Le contrat d'un montant de 1,6 milliards d'euros, signé en novembre 2004 et résilié unilatéralement, prévoyait l'exploitation commune du gaz, son traitement et son exportation " a indiqué le représentant de la compagnie.

Selon lui, " la résiliation du contrat, signé pour une période de trente ans et prévoyant la construction d'une usine de production de GNL, est illégale, c'est pourquoi les compagnies espagnoles ont l'intention de contester la décision d'Alger devant la cour internationale d'arbitrage ".

" Une compagnie commune avait été créée afin de mener à bien le projet, au sein de laquelle Repsol détenait 48% des parts, Gas Natural 32% et Sonatrach 20% ", a rappelé la source.

Le célèbre politologue espagnol Cezar Vidal, commentant la décision algérienne, l'a qualifiée de " strictement politique ", et a accusé le gouvernement espagnol de commettre des " bévues " sur la scène internationale.

" L'Espagne a traditionnellement mené une politique équilibrée dans la région du Maghreb, malgré des relations difficiles avec le Maroc et l'Algérie, ce qui permettait d'entretenir des relations de bon voisinage avec l'ensemble des pays de la région, et notamment d'obtenir des contrats fructueux", a commenté M. Vidal.

Il a fait remarquer que " ces dernières années cet équilibre a été rompu, suite au changement de cap pris par le gouvernement socialiste qui s'est orienté vers un rapprochement unilatéral avec Rabat, ce qui a suscité le mécontentement de nos partenaires algériens ".

" L'année dernière, l'Algérie a augmenté les prix du gaz naturel qu'elle nous livrait, avant de rompre ce contrat avantageux. Ces décisions reflètent toutes deux le mécontentement suscité par la rupture de l'équilibre politique qui unissait Madrid à ses partenaires du Maghreb ", a ajouté le politologue.

L'Algérie, sixième pays au monde pour les réserves de gaz naturel, est le principal fournisseur de l'Espagne.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала