Une véritable saga est peut-être sur le point de s’achever. Il ne s’agit pas de Game of Thrones, mais de la ratification finale du nouvel accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.
«Nous avons toujours dit très clairement que tant que ces tarifs douaniers seraient en place, il nous serait très difficile d’avancer vers une ratification du nouvel Accord de libre-échange nord-américain», a rappelé la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, lors d’une interview à la radio de la chaîne canadienne CBC.
«L’élimination des tarifs et des contre-mesures est une véritable situation gagnant-gagnant pour toutes les parties en cause; il s’agit d’une excellente nouvelle pour les travailleurs canadiens et américains, nos communautés et nos économies», s’est félicité le ministre des Finances, Bill Morneau, par voie de communiqué le 20 mai dernier.
Malgré cet important développement, Chrystia Freeland dit toujours craindre le nationalisme économique du Président Trump. La ministre se dit encore «très inquiète du protectionnisme américain». Dans ce dossier, il faut dire que l’approche de Mme Freeland a semblé complètement à l’opposé de celle de ses homologues américains. Tout au long des négociations, des tensions importantes ont été observées entre les deux camps. De même, Donald Trump ne semble pas compter Justin Trudeau parmi ses dirigeants favoris…«Il serait naïf de penser qu’on est assuré d’une quelconque sécurité durable lorsqu’on traite avec l’administration Trump. […] Il faut toujours rester vigilant», a souligné Mme Freeland sur CBC.
L’industrie automobile se réjouit de la suppression des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, mais ce n’est pas du tout le cas des producteurs de lait. Pour s’entendre sur un nouvel accord, le Canada a dû faire d’importances concessions sur la gestion de l’offre, un système qui favorise les producteurs canadiens de lait, de poulet et d’œufs.Un nouvel accord qui ne fait pas l’unanimité
«On a demandé trois fois aux producteurs laitiers d’en faire un peu plus et je peux vous dire qu’on ne leur demandera plus rien, parce que les accords que l’on est en train de négocier et ceux que l’on négociera à l’avenir ne leur porteront plus aucune atteinte. C’est une promesse que je peux vous faire aujourd’hui», a déclaré Justin Trudeau lors d’une assemblée publique dans la ville québécoise de Saint-Hyacinthe, le 18 janvier 2019.
Un nouveau chapitre a donc été ouvert sur le plan des relations commerciales entre les États-Unis et le Canada. Il reste maintenant à savoir combien de temps il durera.
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