L’IMAGE DE L’HOMME A TRAVERS LE TEMPS

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Une exposition intitulée « Le visage. L’image. Le temps. L’homme dans l’art : du modernisme à la contemporanéité » s’est ouverte à la Fondation de culture « Catherine » à Moscou dans le cadre de la Biennale de l’art contemporain.
Une exposition intitulée « Le visage. L’image. Le temps. L’homme dans l’art : du modernisme à la contemporanéité » s’est ouverte à la Fondation de culture « Catherine » à Moscou dans le cadre de la Biennale de l’art contemporain. Selon l’idée de ses organisateurs — Catherine et Vladimir Séménikhine, ayant institué la fondation, l’image de l’homme est une sorte de papier de tournesol reflétant les recherches créatrices de l’artiste et plus généralement le changement des styles dans la peinture
L’exposition présente des œuvres d’artistes russes de la fin du XIX-eu début du XIe siècle, l’accent étant mis sur l’art contemporain. Ce sont des représentants de la période soviétique des années 6O- 8O, notamment Kabakov, Pivovarov, Mélamid et des acteurs actifs sur le marché de l’art contemporain — Koulik, Vinogradov, Doubossarski et Pepperstein.
Les tableaux et les installations de l’exposition ne sont pas seulement des exemples éloquents de la vie dans l’espace de l’avant-garde, de l’art socialiste et du conceptualisme. Le temps change le visage et l’image de l’homme aux yeux de l’artiste. Les modèles de l’époque de Répine sont en fait des modèles contemporains. Si à la fin du XIXe siècle ils forment le style « nu », au XXIe siècle cela peut être Kate Moss représentée comme une nonne. Chaque génération a ses idoles. Ainsi, nous voyons Léon Tolstoï regarder d’un air pensif « Le carré noir » de Kazimir Malevitch, Pouchkine, la poitrine couverte de distinctions – peut-être pour son essor de créativité pendant l’automne de Boldino ? Et la nouvelle version de « L’ouvrier et la kolkhozienne » — ce sont les Mickey Mouse très dysnéens.
La réponse à la question : comment l’image de l’homme a-t-elle changé sous le pinceau de l’artiste durant ces IOO dernières années – vaudrait au moins un travail scientifique. Mais le président de la Fondation « Catherine » a essayé d’y répondre au cours d’une interview, accordée à notre correspondante Olga Denissova.
Le visage de l’homme a beaucoup changé. La société est devenue plus tolérante envers sa représentation dans la peinture. Au XVIIIe siècle, elle était canonique, rattachée aux symboles bibliques déterminés. Aujourd’hui, tout artiste veut se distinguer et créer un style nouveau, car chacun a son propre ego. Epater le public s’avère le moyen le plus efficace. Donc, l’image elle-même et la technique de son expression ont radicalement changé. Il est fort possible que le futur symbole de l’homme soit un chiffre. Le visage ne perd pas sa valeur, mais il complète les images, les tableaux, formés par les médias.
Aujourd’hui nous voyons partout le reflet de notre vie, l’image de nous-mêmes. Nous sommes entourés de visages et d’images de la télévision, des panneaux publicitaires, des magazines illustrés. Dans les musées, on est obligé le plus souvent de deviner le sens des installations. On a évidemment des prétentions envers l’art moderne. Mais quel reproche pourrait-on adresser alors à notre réalité, dans la mesure où l’homme y trouve rarement une place ?
Vous venez d’entendre un reportage de notre correspondante Olga Denissova sur l’exposition « Le visage, l’image, le temps. La représentation de l’homme dans l’art : du modernisme à la contemporanéité ». Vous pouvez le trouver sur notre site www.ruvr.ru


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