Salon du livre de Moscou : quelles perspectives pour la littérature russe à l'étranger ?

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Salon du livre de Moscou : quelles perspectives pour la littérature russe à l'étranger ? - Sputnik Afrique
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Le 23 ème Salon international du Livre de Moscou se clôtura le 6 septembre. Environ deux cents maisons d'éditions y ont participés. Quels livres russes pourraient intéresser le lecteur étranger ?

Le 23ème Salon international du Livre de Moscou se clôtura le 6 septembre. Environ deux cents maisons d'éditions y ont participés. Quels livres russes pourraient intéresser le lecteur étranger ?

Cette question n'est pas futile : en 2011 la Russie sera une invitée d'honneur du Salon de Londres et en 2012 du Salon américain. C'est pourquoi les discussions au Salon de Moscou se tournaient tout autour les problèmes de promotion de la littérature russe sur les marchés étrangers notamment anglophone. Dmitry Bykov, écrivain russe, souligne qu'il faut organiser « une sortie spectaculaire dans le monde anglophone du livre » et que la littérature contemporaine russe a tout pour intéresser ce monde. Voici ce que dit Dmitry Bykov.

Dans le monde entier l'approche est celle du marketing : si quelque chose a du succès, on la clone. De ce point de vue, la Russie, étant un pays où aucune stratégie marketing ne marche, peut encore être considérée comme un fournisseur de la marchandise neuve, non clonée et imprévisible. La littérature contemporaine russe est une littérature honnête, littérature de révolte ce qui est toujours demandé en Occident.

Cependant, le traducteur britannique Olivier Ready affirme que : « De toute la riche littérature russe de ce siècle, les éditeurs britanniques n'offrent que du Boris Akounine, du Sergueï Loukianenko et du Viktor Pelevine ». Olivier Ready est un des rares qui traduit la prose intellectuelle de Vladimir Sharov, Guerman Sadoulaev, Alexeï Slapovskiy, Alexandre Ilitchevskiy.

C'est pourquoi un brillant roman sur le futur, s'il apparaît un jour en littérature russe, peut faire sensation au prochain Salon du Livre de Londres.

Andrey Sorokine, directeur de la maison d'édition « Encyclopédie politique russe » ajoute que 60% de livres publiés en Russie sont des livres scolaires et scientifiques.

Pourtant, ni les Russes, ni les spécialistes étrangers ne sont satisfaits de la situation de la littérature russe sur le marché intérieur et extérieur. Les raisons évoquées sont différentes. Voici l'opinion de Seamus Murphy, agent littéraire britannique.

Ce n'est pas que les lecteurs anglais ne veulent rien entendre sauf la situation en Tchétchénie ou la vie des oligarques. Ils ne connaissent pas la Russie parce que les informations sont essentiellement puisées des journaux. Le problème c'est qu'il n'existe pas de l'information sur des livres et que leur promotion sur le marché n'est pas assurée.

Ce sont les points principaux discutés par les participants russes et étrangers du Salon international du Livre de Moscou.

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