« Sur les traces de l’Allemagne à Moscou »

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Le concours de photographie « Sur les traces de l’Allemagne à Moscou » était organisé pour le quinzième anniversaire de la Maison russo-allemande avec le soutien de La Voix de la Russie, du portail RusDeutschet du journal Moskauer Deutsche Zeitung.

Les initiateurs proposaient d’immortaliser sur la pellicule les traits typiques de l’Allemagne dans le paysage de la capitale russe. L’idée a attiré de nombreuses personnes. Plus de cent travaux ont été envoyés au concours. Le jury, composé de membres de la Maison russo-allemande, de l’Union internationale pour la culture allemande, de l’Association de la jeunesse allemande et de La Voix de la Russie, a désigné les trois meilleurs travaux.

La première place a été attribuée à une étudiante de l’Institut d’architecture de Moscou Viktoria Daïlova pour une série de photographies de la maison de commerce de Matveï Kouznetsov. Cette maison est l’œuvre de Franz Albert Schechtelun, célèbre architecte, issu d’une famille d’Allemands russes, venue de Bavière dans le village de Chouk en 1766.

« J’ai appris l’existence de ce concours sur le site de la Maison russo-allemande et j’ai décidé d’y participer, parce que je m’intéresse à l’histoire des Allemands en Russie, et à Moscou notamment. Je me spécialise dans le design du cadre architectural. Je me passionne pour le modernisme et Franz Schechtel est son plus brillant représentant. Pour mes photographies, je n’ai pas choisi par hasard le bâtiment de la maison de commerce de Matveï Kouznetsov, qui se trouve entre Kitaï-Gorod et Kouznetski Most. Bien que toutes les œuvres de cet architecte me plaisent et si l’hôtel particulier Riabouchinski, par exemple, est connu de tous, les monuments ne se trouvant pas en vue, dans des endroits tranquilles de la ville, et qui ne sont pas des musées, sont moins connus. D’ailleurs, notre institut se trouve à proximité de cette maison. Je passe souvent par là, je m’arrête et je l’admire. Ce bâtiment m’est devenu familier et signifie beaucoup pour moi », raconte Viktoria Daïlova à La Voix de la Russie.

En fait, la silhouette architecturale de Moscou est un livre ouvert sur les relations historiques et culturelles russo-allemandes. Aujourd’hui, peu de gens savent que le premier à avoir eu le droit d’ériger un monument à la victoire russe contre Napoléon en 1812 a été Carl Magnus Witberg. Sa grandiose cathédrale du Christ-Sauveur a commencé à être construite sur le Mont des moineaux. Mais il a ensuite été accusé de détournement et le projet a été gelé. Le second projet de cathédrale du Christ-Sauveur, érigée sur une rive de la Moskova et dynamitée par les bolchéviques par la suite, a été réalisé par le Russe d’origine allemande Konstantin Thon. La cathédrale a été reconstruite dans les années 1990.

Il y a aussi à Moscou un bâtiment gigantesque appelé « l’orphelinat ». Il y a 250 ans, il a été construit sur une rive de la Moskova pour huit mille orphelins selon le projet de Georg Friedrich Veldten. Au début du XVIIe siècle, l’architecte allemand Jan Thaler a renforcé la voûte de la cathédrale de la Dormition au Kremlin et a construit le clocher de Filaret, accolé au clocher d’Ivan le Grand. Une des dernières merveilles ayant survécu à la disparition de la Nemetskaïa sloboda, l’ancien quartier allemand de Moscou, est la maison de l’amante de Pierre le Grand, Anna Mons, dans la ruelle Starokislovski. Même si elle semble être une ancienne maison purement russe, avec ses sculptures en dentelle, elle est l’œuvre de l’Allemand Eduard von Hartmann.

Au début du XXe siècle, lors du triomphe du style moderne, des bâtiments insolites d’architectes éminents, Franz Albert Schechtel, Ernst Niernsee, Adolf Erichson et Rosenkampf, ont fait leur apparition à Moscou. Beaucoup de ces bâtiments clefs de la ville ont attiré les participants au concours « Sur les traces de l’Allemagne à Moscou ». Il y a toutefois d’autres objets allemands sur les photographies. On y trouve, par exemple, le centre spirituel des Moscovites allemands, l’Église Saints Pierre et Paul de Moscou (Vladimir Tchernov, 2e place) ou bien la grotte de Rastelli dans le parc de Lefortovo, érigée pour le bataillon du compagnon d’armes de Pierre le Grand Franz Jakob Lefort (Alina Sournina, 3e place).

Le prix de l’originalité a été attribué à l’auteur de photographies de la statue en l’honneur de l’amitié entre le quartier de la Krasnaïa Presnia à Moscou et Denkendorf en Bavière, du bas-relief de l’auteur allemand Hermann Hesse sur une maison d’un architecte portugais sur le quai Savvinski, et de l’hôtel Savoie, qui s’appelait autrefois Berlin. Les lauréats du concours « Sur les traces de l’Allemagne à Moscou » ont reçu de nombreux cadeaux et des prix commémoratifs de La Voix de la Russie. T

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