La Bundeswehr en Afghanistan : une présence qui risque de s'éterniser

© Photo : EPALa Bundeswehr en Afghanistan : une présence qui risque de s'éterniser
La Bundeswehr en Afghanistan : une présence qui risque de s'éterniser - Sputnik Afrique
S'abonner
La mission de la Bundeswehr en Afghanistan risque de s'éterniser, estiment des experts allemands et les médias. Leurs préoccupations se basent sur l’information selon laquelle le Pentagone, dans le cadre de la mission de l’OTAN dans l’Hindou Kouch après 2014, prévoit de projeter à peu près 10 000 de ses soldats.

Mais ce n’est qu’un chiffre de référence pour ceux des alliés européens qui sont prêts à participer à cette mission, car, toujours selon des experts, il faut au moins 25 000 militaires étrangers pour former et soutenir l’armée et la police afghanes. Donc, 10 000 GI US plus les militaires européens.

D’après les spécialistes militaires, la Bundeswehr, dont le contingent arrive en troisième position pour le nombre des effectifs après les USA et la Grande-Bretagne, devra fournir 1000 - 1 500 soldats. Les débats se déroulent sur fonds de validation, par le gouvernement, du mandat de la Bundeswehr pour 2013 qui prévoit pour le début de 2014 une réduction de sa participation. Selon les sondages effectués, les 2 /3 des Allemands exigent le rapatriement de leurs soldats. On sait également que la France a terminé ses opérations de combat dans l’Hindou Kouch avant terme et que d’ici le mois de décembre ses unités combattantent rentreront chez elles. Plus tôt, les Pays-Bas ont retiré leurs troupes d’Afghanistan.

La future mission est baptisée ITAAM (International Training Advice and Assistance Mission). Parmi les pays de l'OTAN, seuls les USA ont fourni des chiffres précis. Le sommet de l’alliance s’en chargera l’année prochaine. Pour le moment les experts se demandent si la présence militaire en Afghanistan contribuera à instaurer la paix et le calme. Kevin Francke, spécialiste des problèmes afghans de la Société allemande chargée de la politique extérieure (DGAP), a confié à La Voix de la Russie que la future mission de l’OTAN dans l’Hindou Kouch était justifiée.

« Il est tout à fait clair que la formation de l’armée et de la police afghanes aux tâches de sécurisation du pays requerra plus d'une année, dit-il. La présence de troupes étrangères ne provoquera pas de guerre civile. Au contraire, leur absence pourrait déclencher une lutte entre les tribus locales. Ainsi, après 2014 la tournure que les événements prendront sera imprévisible ».

Les effectifs US pour la nouvelle mission ne semblent pas excessifs à Kevin Francke.Viktor Litovkine, rédacteur à la revue Voïennoïe nezavissimoïe obozrenie (Revue militaire indépendante), estime que les chiffres sont sans aucune importance.

« La situation en Afghanistan ne s'apaisera pas d'ici un bon moment. C’est pourquoi on ne peut que se réjouir des efforts visant à la formation de l’armée et de la police afghanes. L’Afghanistan, c’est pour longtemps ». T

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала