Le « vaillant alligator » au « trident rapide »

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Selon les média européens, le général américain quatre étoiles Philip Breedlove, qui commande les forces de l’OTAN en Europe, a demandé au Pentagone des troupes et des équipements techniques supplémentaires en raison, d’après lui, du développement des activités militaires de Moscou à la lumière de la crise ukrainienne.

Or suivant les évaluations des experts, c’est précisément l’Alliance qui intensifie ses activités militaire, en augmentant le nombre des exercices conjoints pour être prête à parer une mythique « agression » de l’est.

D’ailleurs, plus de 2500 militaires de 9 pays de l’OTAN participent actuellement aux manœuvres de deux semaines en Lituanie « Iron Sword 2014 » (Glaive de fer 2014). Tandis que 8000 autres de 19 pays membres sont engagés dans des exercices de débarquement près des côtes des Etats-Unis sous une appellation à l’américaine pompeuse « Bold Alligator » (Vaillant alligator). Qui plus est, les exercices « Rapid Trident-2014 » (Trident rapide) avaient mobilisé en septembre en Ukraine sous l’égide du Pentagone 1300 militaires de 15 pays. Et cela alors le foyer du conflit armé dans l’est du pays n’avait pas encore été arrêté.

L’hystérie antirusse a atteint, peut-être, sa culmination au moment de la récente histoire vraiment fantasmagorique avec les recherches de l’inexistant sous-marin russe dans les eaux territoriales suédoises. En somme, cette plus médiatisée campagne depuis la fin de la guerre froide des forces armées suédoises, qui pour le moment ne font même pas partie de l’Alliance, a coûté aux contribuables du pays 2,2 millions d’euros.

A quoi ça sert tout ça ? Inutile de répondre à cette question.

Comme l’a noté dans une interview à la presse russe l’ambassadeur de Russie à l’OTAN, Alexandre Grouchko, après la fin de l’opération afghane l’Alliance risquait de rester « sans grand travail », et il fallait un prétexte retentissant pour un « retour aux sources » - c’est-à-dire à la stratégie de défense territoriale de la période de guerre froide. Et un tel prétexte a été trouvé à propos des événements en Ukraine. L’OTAN ne peut ne pas comprendre que cette nouvelle configuration renforcée des forces de l’Alliance sera prise en compte dans notre planification militaire et que la Russie prendra toutes les mesures indispensables pour se prémunir contre d’importe quelles menaces, a mis en relief M. Grouchko. L’avis partagé aussi par l’expert militaire Viktor Litovkine, qui dirige la rédaction des actualités militaires de l’agence ITAR-TASS.

« Pour survivre le bloc de l’OTAN doit créer l’apparence d’une extrême nécessité des forces disponibles pour repousser une imaginaire agression russe, - dit l’expert. – Il y aura, surement, une escalade, en dépit de la violation de l’Acte fondateur OTAN-Russie, interdisant de déployer aux frontières russes des forces armées considérables. Il est vrai que le terme « considérables » n’est toujours pas concrétisé. Quoi qu’il en soit, nous allons nous soucier d’assurer notre sécurité sans pour autant nous laisser entraîner dans une course aux armements. »

« Des siècles durant l’Occident regardait Moscou avec méfiance, - a remarqué Nada Boskovska, professeur d’histoire à l’Université de Zurich, sur les pages de « Tages-Anzeiger » suisse dans un article sous ce titre ironique : « La Russie- notre ennemie préférée ». –Or ce pays reste un important acteur dans l’arène mondiale, et il serait impardonnable d’ignorer ses intérêts politiques extérieurs ». On ne peut que s’accorder avec cette constatation.

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