Ayant rappelé, lors d'une conférence de presse tenue au siège de RIA Novosti, que la Russie projetait d'entrer à l'OMC en 2004, il a émis un doute sur la réalité de ce délai. "Le compromis n'a pas encore été trouvé sur nombre de positions" au cours des négociations avec l'OMC, a-t-il expliqué. Notamment sur le niveau des subventions dont bénéficie l'agriculture russe ou sur l'accès du marché national pour les organisations financières étrangères.
Mais la question centrale pour laquelle les parties n'ont pas encore élaboré de positions communes est le prix des matières énergétiques. Alexandre Livchits s'est prononcé contre l'égalisation des cours intérieurs et extérieurs de ces produits, exigée de la Russie. Il n'existe pas de notion de prix mondial unique des matières énergétiques, a-t-il souligné. "Il existe des cours du pétrole sur le marché mondial mais il n'y a pas de cours des matières énergétiques", a-t-il dit avant d'ajouter que rien qu'en Allemagne les prix oscillent entre 30 et 60 euros le MWh.
De l'avis d'Alexandre Livchits, pour la Russie "l'adhésion à l'OMC est, incontestablement, une nécessité économique". "Il faut y adhérer en défendant pourtant les bastions qu'on n'a pas le droit de rendre", en premier lieu les tarifs des matières énergétiques, a-t-il souligné.