L'ARMENIE OBTIENT LE STATUT D'OBSERVATEUR AUPRES DE LA CEEA. QUI EST LE SUIVANT ?

S'abonner
MOSCOU, 28 avril. /De notre correspondant Alexandre CHICHLO/. Ainsi, l'Arménie, comme on devait l'attendre, s'est vu attribuer le statut d'observateur auprès de la Communauté économique eurasiatique (CEEA). Cette décision a été prise le 27 avril par le Conseil interétatique réuni à Douchanbé au niveau des chefs des Etats membres de cette organisation économique internationale. Le droit d'être informé de "première main" des projets interétatiques à réaliser par les cinq pays membres a été offert, pour la première fois, à un pays qui n'a de frontière commune avec aucun Etat membre (Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie, Russie, Tadjikistan) tandis que toutes les associations régionales qui ont vu le jour dans l'espace post-soviétique ont été constituées selon ce principe.

Cela apporte une nouvelle confirmation à l'intention des pays de la CEI de bâtir leurs relations partant, en premier lieu, des considérations d'utilité économique. Bien que le statut d'observateur auprès de la CEEA, dont bénéficiaient déjà l'Ukraine et la Moldavie, n'implique pas de pouvoirs, le sérieux de l'intention de l'Arménie de s'intégrer dans l'organisation des Cinq a été démontrée par Robert Kotcharian, arrivé à cet effet dans la capitale du Tadjikistan.

Que cette association soit attrayante du point de vue économique pour d'autres pays, cela a été confirmé aussi par Abbas Abbassov, le premier vice-premier ministre de l'Azerbaïdjan, un autre pays du Caucase. Dans une interview à RIA Novosti, il a déclaré qu'il votait "avec ses deux mains pour faire de l'Azerbaïdjan un membre actif de la CEEA et de l'accord sur la formation d'un espace économique unique intervenu entre les présidents russe, biélorusse, kazakh et ukrainien".

"Aujourd'hui, pour l'Azerbaïdjan, il importe beaucoup de participer à toutes les institutions économiques qui contribueraient finalement à l'amélioration de la situation économique dans le pays et, comme perspective stratégique, à son intégration économique avec les pays de la CEI", a-t-il dit.

D'une façon générale, les résultats du sommet de Douchanbé peuvent sans conteste être qualifiés de positifs. La rencontre a de nouveau confirmé l'option pour l'activation de la coopération entre les Etats membres dont il a résulté l'adoption d'un programme de grands axes de développement de la Communauté dans la période 2003-2006.

Les présidents ont adopté une position commune pour adhérer à l'OMC et analysé l'avancement du travail de création d'un territoire douanier commun et de la réalisation des programmes ciblés conjoints d'aménagement des postes de contrôle.

Ainsi que l'a annoncé lors de la conférence de presse finale le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, réélu président du Conseil interétatique de la CEEA, les parties ont déjà commencé à étudier certaines propositions concrètes, notamment les projets de construction d'une centrale hydraulique en Kirghizie et d'une autre au Tadjikistan. Elles ont aussi décidé en principe de créer un marché agricole unique et une compagnie de transport interétatique, "Transeurasie", dont les fondateurs sont des entreprises et organisations de Russie, du Kazakhstan et d'Ukraine.

En même temps, le président du Kazakhstan a déclaré qu'il était encore prématuré de parler de l'efficacité du travail de cette association intégrée. Les parties n'ont pas encore rempli les décisions enjoignant la non-application de mesures restrictives dans le commerce et n'ont pas encore trouvé un compromis sur les tarifs ferroviaires. "Nous constatons même un recul de certaines ententes intervenues antérieurement", a déclaré Noursoultan Nazarbaïev.

Cependant, les problèmes existants ne sauraient éclipser l'essentiel, la volonté des pays de la CEEA de développer plus activement leurs relations économiques.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала