"Je pense que personne ne veut la faillite. Mais la situation dans laquelle se trouve Ioukos ne peut durer infiniment. La situation financière de la société est instable. Si nous nous retrouvons dans un état de faillite, nous serons obligés de mettre en mouvement la procédure. Finalement, telle est la loi", a-t-il déclaré dans une interview publiée ce vendredi par le quotidien Izvestia.
"Nous nous approchons chaque jour de la faillite mais elle ne répond pas aux intérêts de la société et il faut l'éviter. De l'avis du management, les moyens de résoudre la crise existent toujours", a-t-il poursuivi.
Plusieurs scénarios ont été proposés au gouvernement, dont plusieurs portent sur le remboursement des dettes : le sursis, la vente d'une partie des actifs secondaires, l'amortissement des dettes avec des actions, a indiqué Steven Theede.
"La société est en état de payer les dettes qui lui sont imputés. Mais nous n'avons pas reçu la réponse du gouvernement", a-t-il dit.
Il est très difficile de travailler lorsque les comptes et les actifs sont bloqués, a-t-il affirmé. "Il a fallu prendre des mesures draconiennes pour économiser les fonds disponibles mais cela ne peut pas durer infiniment. Le plus important aujourd'hui est de normaliser définitivement la situation", a souligné Steven Theede.
Il a rappelé qu'avant l'arrestation de Mikhaïl Khodorkovski l'action de Ioukos se négociait à 16 dollars et toute la société coûtait 35 milliards de dollars. Aujourd'hui elle ne vaut que 10 milliards.
A l'heure actuelle il est cependant impossible d'évaluer le préjudice causé à la société. "Tout dépend de la décision définitive sur les dettes fiscales. C'est ce qui préoccupe les actionnaires de Ioukos", a expliqué Steven Theede.
