La vente de "Youganskneftegaz" est la pire des solutions dans le règlement de la situation autour de YOUKOS, a-t-il souligné.
Interrogé sur la question de savoir si la compagnie était prête à contester la légalité de la transaction en cas de vente de la compagnie avec un "fort discount", Steven Theede a répondu: "Pour défendre nos intérêts et ceux de nos actionnaires nous prendront évidemment toutes les mesures qui s'imposent". Par ailleurs, il a confirmé qu'une demande en justice n'était pas à exclure.
Si "Youganskneftegaz" est saisie et vendue, YOUKOS continuera de vivre, bien sûr, mais la compagnie ne sera plus la même, a poursuivi Steven Theede.
D'autant que cette vente ne procurerait rien non plus du point de vue de la production, a ajouté le président du conseil d'administration de la compagnie.
Le maintien de "Youganskneftegaz" au sein de la compagnie nous permettrait de travailler avec rendement, ce qui correspondrait au plus haut point aux intérêts de la Russie, a déclaré Steven Theede.
Le ministère de la Justice a annoncé que le prix de départ pour la vente du paquet de contrôle de la filiale de YOUKOS avait été fixé à 4 milliards de dollars. Ce chiffre a été obtenu au moyen de manipulations effectuées soi-disant à partir des calculs d'un estimateur indépendant, à savoir la banque Dresdner Kleinwort Wasserstein. Dès après la révélation de cette somme, l'estimateur a publié un rapport détaillé d'où il ressort que la filiale de YOUKOS coûte de 18,6 à 21,1 milliards de dollars. Même en tenant compte de la défalcation de la dette et des engagements financiers hypothétiques que nous contestons, la valeur de "Youganskneftegaz" ne serait pas inférieure à 14,7-17,3 milliards de dollars. Qui plus est, compte tenu de l'évaluation des nouvelles réserves de brut prouvées, le prix pourrait osciller de 19,8 à 24,8 milliards de dollars.