Le problème de la sécurité écologique des détroits turcs préoccupe aussi la Russie

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MOSCOU, 30 novembre - RIA-Novosti. La Russie entend participer au règlement des problèmes écologiques liés au transport de pétrole par les détroits du Bosphore et des Dardanelles, a déclaré mardi un responsable du ministère russe de l'Industrie et de l'Energie, Dmitri Soukhoparov.

Selon le directeur du Département ministériel pour la Coopération internationale, ce problème est débattu à la sixième réunion de la Commission intergouvernementale russo-turque pour la coopération économique et commerciale. Du côté russe, la commission est présidée par le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Viktor Khristenko. La Turquie est menée par le ministre d'Etat Kursad Tuzmen.

"Nous sommes prêts à participer au règlement de ce problème en livrant des équipements et en présentant des experts", a dit Dmitri Soukhoparov.

Ankara est préoccupé par l'état écologique des détroits par lesquels passent des centaines de navires dont des pétroliers, a-t-il précisé. Ce problème est surtout d'actualité pour Istanbul dont la population compte plusieurs millions d'habitants : la ville est divisée par le Bosphore.

"Nous partageons la préoccupation de la Turquie et nous voulons participer à l'étude de ce problème", a dit Dmitri Soukhoparov.

Les négociations en cours donnent lieu à l'examen de différents tracés de futurs oléoducs, notamment, sur le territoire de la Turquie. "Mais ces projets n'en sont qu'à l'étape initiale des débats", a-t-il expliqué.

Actuellement, a rappelé le fonctionnaire ministériel, on examine le projet de construction de l'oléoduc Bourgas (Bulgarie) - Alexandropoulos (Grèce) par lequel le pétrole russe sera transporté en Europe.

Pour l'instant, les détroits (du Bosphore et des Dardanelles) garantissent encore le transport régulier de pétrole, mais dès que les capacités du Consortium des oléoducs de la Caspienne auront atteintes dans quelques années 67 millions de tonnes de brut par an au lieu des 20 millions de tonnes aujourd'hui,des problèmes de transport ne manqueront pas de surgir, a souligné le représentant du ministère. Mais si le transport des pétroliers par les détroits est bien organisé, il ne devrait pas y avoir de problèmes écologiques.

La commission intergouvernementale se penche sur d'autres problèmes économiques et commerciaux, notamment sur la coopération dans l'industrie, le bâtiment, l'énergie nucléaire, les hautes technologies, le développement des PME et le tourisme. Les parties débattent aussi des programmes de modernisation de centrales électriques et de la construction de nouvelles centrales thermiques en Turquie, de l'accroissement du chiffre d'affaires des transports aériens et maritimes et notamment du projet de lancer un ferry-boat qui reliera les côtes russes et turques de la mer Noire.

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