Les villages éloignés d'Ossétie du Sud au bord de la catastrophe humanitaire

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MOSCOU/TBILISSI, 1er décembre - RIA Novosti. Le refus de laisser passer les convois humanitaires qui se dirigent vers les villages éloignés du district Léningorski de l'Ossétie du Sud (république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie) place ces localités au bord de la catastrophe humanitaire, a déclaré mercredi par téléphone à RIA Novosti la présidente du comité de l'information et de la presse de cette république non reconnue, Irina Gagloieva.

"La partie géorgienne empêche depuis plus d'un mois l'aide humanitaire de parvenir dans le district Léningorski. Des milliers de personnes sont privées de produits alimentaires, d'électricité et n'ont aucun contact avec leurs proches. La situation dans les villages éloignés frise la catastrophe humanitaire", a dit Irina Gagloieva.

La présidente du comité a expliqué que la seule route praticable menant au district Léningorski traverse une partie du territoire de la Géorgie, et que toutes les déviations sont encombrées par la neige.

"En organisant ce blocus, la Géorgie provoque à dessein une escalade de la tension psychologique et économique".

Irina Gagloieva a fait remarquer que ce refus de laisser passer les convois humanitaires va à l'encontre des décisions de la Commission mixte de contrôle chargée du règlement du conflit entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud et a mis l'accent sur l'inertie des organisations internationales, qui n'ont pas réagi à cette situation.

Le correspondant de RIA Novosti câble de Tbilissi que le président géorgien, Mikhail Saakachvili, a donné l'ordre aux structures compétentes de faire la lumière sur la situation en matière d'acheminement de l'aide humanitaire en Ossétie du Sud.

"Nous sommes sensibles à l'aspect humanitaire de cette question, mais il existe des règlements douaniers concernant l'entrée du fret en Géorgie, et notamment de l'aide humanitaire", a dit lors d'un entretien avec RIA Novosti le vice-ministre d'Etat de la Géorgie en charge du règlement des conflits, Guéorgui Volski.

Selon le responsable, les chargements humanitaires introduits sur le territoire de la région de Tskhinvali (nom donné officiellement par la Géorgie à la république autoproclamée) via le tunnel de Rok n'ont pas été dédouanés en Géorgie, ce qui fait que la partie géorgienne considère ce fret comme une cargaison de contrebande.

"Nonobstant ce fait, par arrêté du président géorgien, la question sera bientôt résolue. Il est probable que la partie géorgienne procédera elle-même au dédouanement de ce fret", a dit G.Volski.

Le vice-ministre d'Etat a noté que le ministère des Affaires étrangères de Géorgie avait proposé à la partie russe de participer au règlement des formalités de dédouanement de cette aide humanitaire, mais que Moscou avait fait la sourde oreille.

G.Volski a démenti catégoriquement les intentions prêtées par Irina Gagloieva à la partie géorgienne de créer un climat de tension psychologique et économique parmi la population locale.

"Des Ossètes et des Géorgiens vivent dans cette région qui compte de nombreuses familles mixtes. Récemment encore, nous avons autorisé les autorités de Tskhinvali à faire parvenir dans cette région les manuels destinés aux écoles et expédiés par la Russie. Nous ne prenons pas en compte l'appartenance ethnique des habitants de la région de Tskhinvali, vu qu'ils sont tous citoyens de la Géorgie", a dit G.Volski.

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