La croissance du PIB russe n'atteindra pas 7% avant 2010

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MOSCOU, 7 décembre - RIA Novosti. "En 2005, la croissance du PIB russe se chiffrera à 5,8%, ensuite à 6,1% - 6,3%, mais le niveau de 7% sera dépassé après 2010", a indiqué Andreï Klepatch, directeur du département des prévisions macroéconomiques du ministère russe du Développement économique et du commerce dans une interview au journal "Vremia novostieï".

Il faut prendre une série de mesures élaborées par le ministère du Développement économique pour garantir une croissance économique durable. Ces mesures sont prévues par le programme de développement socio-économique du pays à l'horizon 2008 que le ministère doit présenter au gouvernement d'ici le 9 décembre.

"Il s'agit d'un ensemble de stratégies de développement des secteurs clés et du secteur pétrogazier, de l'infrastructure des transports, de l'aviation, de la recherche, des innovations et des télécommunications". "Sans perdre nos avantages compétitifs traditionnels relatifs au pétrole, nous devons créer des avantages compétitifs dans les secteurs de la nouvelle économie et de l'économie des connaissances", a indiqué M.Klepatch.

Selon les prévisions définitives du ministère, le PIB augmentera de 6,8% en 2004. Sa hausse a constitué 6,7% au cours des dix premiers mois de l'année.

"Si la situation n'est pas favorable, il sera difficile d'atteindre même le niveau de 6,7% bien qu'il reste toujours des chances".

En 2004, la croissance des investissements se chiffrera à 10,5% contre 11,5% prévus.

Cela s'explique en partie par un manque de confiance sur le marché intérieur. "Cependant, la situation macroéconomique est assez bonne et nous constatons une augmentation du taux d'investissement malgré toutes les difficultés", a ajouté le responsable.

Le gouvernement doit améliorer le niveau de confiance des investisseurs dans le marché russe. Cet objectif fait partie du programme de développement économique du pays à moyen terme.

Le ministère a également revu à la hausse les estimations du prix moyen annuel du pétrole qui s'établira à 34,4 dollars par baril contre 31,2 dollars prévus.

Cette année, le volume d'exportation de pétrole russe atteindra 180 milliards de dollars alors qu'il était initialement prévu au niveau de 161 milliards.

"Notre économie a effectivement reçu presque 20 milliards de dollars supplémentaires, principalement grâce au prix élevé du pétrole ", a relevé le fonctionnaire. "Cependant ces fonds n'ont pas encouragé la croissance économique. Au contraire, les rythmes de croissance ont tendance de diminuer".

Les pétrodollars servent surtout à augmenter les actifs en devises à l'étranger. "Ils alimentent l'inflation sans donner une impulsion nécessaire à la croissance", a expliqué l'expert.

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