La Russie deviendra compétitive sur le marché agroalimentaire dans trois ou cinq ans

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MOSCOU, 7 décembre - RIA Novosti. La Russie deviendra compétitive sur le marché agroalimentaire dans trois ou cinq ans. Tels sont les résultats d'une étude effectuée par l'Union des marchés de produits manufacturés et alimentaires, selon le Comité pour la politique agroalimentaire du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

Ce délai est nécessaire pour former les cadres, créer des structures nationales capables de faire concurrence aux producteurs occidentaux et protéger les marchés nationaux.

Le Comité a analysé les informations fournies par toutes les unions et associations sectorielles du secteur agroalimentaire. Il faut beaucoup de temps et un soutien actif de l'État de près de 12-13 milliards de dollars par an pour rétablir l'agriculture nationale, de l'avis de Guennadi Gorbounov, président du comité.

Presque tous les producteurs sont unanimes pour considérer qu'il sera impossible de se maintenir à flot dans un nouvel espace économique après l'adhésion à l'OMC sans accélérer la mise en application des technologies et des équipements favorisant l'économie d'énergie et des systèmes de gestion automatiques efficaces.

Selon l'Union céréalière de Russie, le blé russe sera beaucoup moins compétitif que celui produit par d'autres pays si la Russie renonce aux subventions aux exportations agricoles à la demande de l'OMC alors que 35 pays membres de cette organisation en profitent activement.

L'élimination des quotas d'importation et la diminution des taxes à l'importation de produits d'élevage provoqueraient la baisse de la demande des produits nationaux et la diminution du cheptel.

Les parlementaires jugent important de défendre le droit russe d'imposer des quotas d'importation de produits agricoles et alimentaires sensibles (riz, sarrasin, farine, huile, viandes, produits laitiers) au moins jusqu'à 2012 ou 2015.

Il faut étudier les problèmes du secteur agricole avant l'entrée de la Russie à l'OMC et prendredes mesures destinées à mieux protéger les intérêts nationaux, de l'avis des parlementaires.

"Le commerce extérieur ou la baisse des taxes douanières ne régleront pas le problème tant que nous n'aurons pas créé des conditions empêchant l'augmentation des prix des produits énergétiques, de l'électricité, des tarifs des transports tout en encourageant la croissance industrielle, la hausse de la productivité, des salaires et l'accroissement de la demande solvable", a déclaré M.Gorbounov.

"Il y a deux parties sur le marché - l'acheteur et le vendeur. D'habitude, l'un des deux se laisse duper. Il faut tout faire pour que la Russie ne soit pas dupe", a noté le président du comité.

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